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L’inhalation d’embruns responsable d’intoxications ?

L’inhalation d’embruns responsable d’intoxications

Par Xeron

Les toxines produites dans la mer par des microalgues sont suspectées d’être dangereuses.

Depuis 2018, les autorités sanitaires observent scrupuleusement la présence de micro-algues dans les coquillages. En particulier les moules, chez lesquelles on recherche régulièrement si elles contiennent des brévétoxines, également appelées BTX. Désormais, les experts s’intéressent à la détection de ces substances toxiques également dans les embruns, ces fines gouttelettes formées par les vagues se brisant sur le rivage et que le vent emporte.

La raison ? L’inhalation des toxines peut avoir lieu au moment de la baignade ou lors d’activités de loisirs. Elle peut aussi concerner les professionnels qui travaillent au quotidien dans l’environnement marin, comme les maitres-nageurs, scientifiques ou personnes vivants du ramassage des coquillages.

Des signes respiratoires et des irritations

Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), les toxines peuvent provoquer  « éternuements, nez qui coule et irritation de la gorge ». En se déposant sur le visage et la peau, les embruns contaminés par des BTX sont également susceptibles de causer des irritations cutanées et oculaires. Les femmes enceintes, les personnes asthmatiques et celles présentant des problèmes respiratoires chroniques sont les catégories les plus sensibles.

Pour le moment, aucun cas d’intoxication n’a été rapporté en France, mais l’acquisition de nouvelles connaissances est nécessaire concernant ces toxines dites émergentes, en particulier via le suivi environnemental des sites de baignade. Ces connaissances permettront d’ « anticiper l’apparition d’une éventuelle « marée rouge » sur le littoral français, signe de la présence en abondance des microalgues productrices de BTX, et de définir les mesures de gestion les plus adaptées », explique l’Anses.

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