Que les patients se rassurent : bien que l’agence nationale du médicament (ANSM) ait indiqué qu’aucun nouveau malade ne pourra plus rejoindre l’expérimentation sur le cannabis médical depuis le 27 mars 2024, il n’y aura, bien sûr, pas d’interruption du traitement pour ceux déjà soignés avec ces médicaments. En effet, l’expérimentation se poursuivra encore durant les dix prochains mois avec les patients déjà intégrés.
Fin des fleurs
Seul bémol pour les 10% de patients de l’expérimentation actuellement traités par des fleurs séchées de cannabis à vaporiser (appelées sommités fleuries à inhaler) : ces dernières ne seront plus disponibles après le 26 mars, le fournisseur actuel ayant informé les autorités sanitaires de sa décision de ne plus poursuivre leur commercialisation. Il est donc demandé dès à présent aux médecins de ne plus débuter de nouveaux traitements par fleurs, et d’arrêter progressivement les traitements par fleurs en cours en les remplaçant par les huiles ou les comprimés. Quant aux patients, l’agence du médicament leur déconseille d’arrêter par eux-mêmes et brutalement leur traitement par fleurs.
Pathologies précises
Cette expérimentation autour de l’usage thérapeutique du cannabis médical a été mise en place en 2021 notamment pour le traitement des épilepsie sévères ou résistantes, de la sclérose en plaques, de douleurs liées à des cancers ou à ses traitements, ou encore dans certaines situations palliatives. Sur les 3 000 patients qui l’ont rejointe, près de 2 000 sont encore aujourd’hui suivis et traités par des médicaments à base de cannabis, qui se présentent sous forme de fleurs séchées de cannabis médical, d’huiles orales ou de comprimés sublinguaux (c’est-à-dire à prendre en les mettant sous la langue).
Efficacité concluante
Plusieurs études réalisées durant l’expérimentation ont montré l’efficacité du cannabis médical, ce qui a conduit le gouvernement, dans sa loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, à prévoir la généralisation à partir de 2025, des médicaments à base de cannabis. Pour être disponibles, ces médicaments devront toutefois avoir obtenu, au plus tard le 31 décembre 2024, une autorisation spéciale donnée pour 5 ans par l’ANSM (appelée autorisation d’utilisation temporaire). A partir du 1er janvier 2025, ils pourront être délivrés aux patients, sur ordonnance, uniquement pour les mêmes pathologies que celles évaluées par l’expérimentation.
