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Une épidémie de choléra à Mayotte

Une épidémie de choléra à Mayotte

Par sanderforsberg

Les pharmaciens vont participer au dépistage du choléra via des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod).

Aux Comores, le choléra est actuellement en pleine expansion. Cette maladie, qui est provoquée par une bactérie appelée Vibrio choleræ, est caractérisée par une diarrhée massive et des vomissements qui peut mener au décès de la personne contaminée par déshydratation. Puisque Mayotte se trouve à proximité de ce territoire, l’Agence régionale de santé (ARS) locale vient de déclencher un plan d’urgence pour endiguer la propagation de l’épidémie.

Les professionnels de santé mobilisés

Pour identifier les patients susceptibles d’être contaminés par le Vibrio cholerae, de nombreux professionnels de santé comme les médecins, infirmiers, sages-femmes, biologistes et techniciens de laboratoire médical, chirurgiens-dentistes, masseurs kinésithérapeutes, aides-soignants et auxiliaires de puériculture, vétérinaires mais aussi pharmaciens d'officine et préparateurs vont être formés à la réalisation de tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) spécifique de cette pathologie. Les étudiants en santé (troisième cycle de médecine et pharmacie) et les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires seront également concernés. Ce Trod a la particularité de se faire sur des prélèvements de selles humaines.

L'ARS de Mayotte précise que tous les cas confirmé de choléra vont bénéficier d’un traitement double, l’un permettant d’éliminer la bactérie avec la prise d’antibiotique et l’autre  visant à réduire les risques de déshydratation.

Les cas à risques identifiés

Les personnes suivantes doivent s'isoler, s'hydrater avec de l'eau potable et appeler immédiatement le 15 : 

  • celles souffrant de diarrhées ET ayant séjourné aux Comores ou en Afrique continentale depuis moins de 10 jours ;
  • ou en contact étroit avec une autre personne revenant d’un de ces pays depuis moins de 10 jours ;
  • ou ayant consommé des produits frais apportés des Comores dans les 10 jours ; 
  • ou souffrant de diarrhées aqueuses aiguë et d’une déshydratation sévère ; 
  • ou souffrant de diarrhées après avoir été en contact avec un cas suspect de choléra.

La vaccination est préconisée uniquement pour les personnes dites « de première ligne », c’est-à-dire les personnes travaillant au sein du Samu, les soignants de l’unité « choléra » du centre hospitalier, les ambulanciers, les communautés vivant à proximité d’un cas de choléra….

Pour la population générale, il est conseillé de se laver les mains très régulièrement à l'eau savonneuse ou d'utiliser un gel hydroalcoolique et de privilégier la consommation d'eau embouteillée, le choléra se transmettant par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par les bactéries.

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