Avec le slogan « l’obésité c’est un truc de malades », le ton se veut décalé mais le sujet est sérieux. Le groupe pharmaceutique américain Lilly a lancé une campagne il y a deux mois pour inciter à une bonne utilisation des produits destinés aux personnes en situation d’obésité. Son médicament Mounjaro, indiqué à la fois dans le diabète et l’obésité, est disponible en France depuis fin 2024 mais n’est actuellement pas remboursé. Comme son concurrent direct Novo Nordisk, dont le médicament se décline en une version pour les diabétiques (Ozempic) et une autre pour les patients obèses (Wegovy), il est confronté à des usages détournés à des fins esthétiques.
Risque sanitaire
« Il est impératif que la prescription de ces médicaments soit réservée aux patients pour lesquels ils ont été développés et approuvés », rappelle le laboratoire, toute autre utilisation entraînant non seulement un risque sanitaire pour l’usager mais aussi un risque de ruptures d’approvisionnement problématiques pour les personnes sous traitement. Le message vaut donc tant pour les médecins que les patients, d’autant que l’agence française du médicament (ANSM) a levé, le 23 juin dernier, la restriction de prescription réservée jusqu’alors aux seuls spécialistes.
Site grand public
Pour répondre à toutes les questions du grand public, Lilly met à disposition un site dévolu au diabète et à l’obésité, deux pathologies aux « enjeux de santé publique distincts » mais « souvent liées » puisque 80% des personnes vivant avec un diabète de type 2 sont en situation de surpoids ou d’obésité.
