Des chercheurs australiens de la Faculté de médecine de Sydney notamment se sont intéressés à l’intérêt potentiel d’effectuer la deuxième dose d’un vaccin dans le même bras que la primo-injection. Pour élucider cette épineuse question, ils ont mené des travaux à la fois chez l’animal et chez l’humain. Chez la souris, d’abord, ils ont suivi le comportement migratoire de certaines cellules du système immunitaire en réponse à une vaccination par injection-rappel.
Leurs résultats, qui viennent d’être publiés le 28 avril 2025 dans le journal scientifique Cell, montrent que les cellules observées (appelées B mémoire) migrent dans la couche externe du ganglion local, où elles interagissent avec d’autres types de cellules appelées macrophages résidents. Et lorsque le rappel est injecté dans le même bras que la première dose, les macrophages déjà sensibilisés capturent l’antigène et activent les cellules B mémoire à proximité, qui entraînent une production d’anticorps.
Un atout en cas de pandémie
Les scientifiques ont ensuite analysé la réponse immunitaire de 30 personnes vaccinées avec deux doses du vaccin à ARN messager de Pfizer contre la Covid-19. Vingt volontaires se voyaient injecter la deuxième dose dans le même bras que la première, et les dix autres dans le bras opposé. Résultat : les personnes ayant eu les deux doses dans le même bras ont produit des anticorps dirigés contre le virus du Covid de façon significativement plus rapide, dès la première semaine.
Pas de panique si vous n’avez pas effectué les deux injections dans le même bras, l’étude montre que dès la quatrième semaine, les deux groupes de volontaires affichaient des niveaux d’anticorps équivalents. Mais en cas de pandémie, les premières semaines peuvent faire une grande différence à l’échelle d’une population. C’est donc une information intéressante à connaître !