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Végétaux à risque : les reconnaître pour réagir

Illustration - Végétaux à risque : les reconnaître
Le ministère de la Santé lance un site pour identifier les plantes dangereuses, au jardin comme dans la nature.

Mis en ligne le 1er juillet, le site www.plantes-risque.info permet désormais de connaître en quelques clics les bons moyens de se prémunir des risques liés à certains végétaux, et les bons réflexes à avoir en cas d’ingestion ou de contact. Richement illustré de photos, il renseigne aussi, cartes à l’appui, sur tous les lieux en France où ces végétaux sont naturellement présents. Fruit d’une collaboration entre le ministère de la Santé, Fredon France (un réseau de sentinelles du monde végétal), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et le Réseau national de surveillance aérologique (RNSA), ce site se penche également sur les espèces dont les pollens peuvent provoquer des allergies respiratoires.

Les espèces toxiques en cas d’ingestion

Parmi les espèces toxiques en cas d’ingestion, l’une des plantes les plus couramment rencontrées est le laurier rose. Quelle que soit la partie de la plante ingérée, le risque pour la santé est très sérieux.  Les signes cliniques sont des nausées, des vomissements, des diarrhées, une somnolence ou au contraire de l’agitation, des maux de tête, des troubles visuels… Et « dans les cas les plus graves, un ralentissement du rythme cardiaque, [pouvant aller] jusqu’à l’arrêt cardiaque ». Une bonne raison de redoubler de vigilance avec les enfants… et également les animaux domestiques qui peuvent aussi s’empoisonner.
Autres fleurs à risques, toutes plus belles les unes que les autres : l’aconit avec ses fleurs violettes (l’ingestion peut provoquer un ralentissement du rythme cardiaque associé à une chute de tension), la belladone, le colchique, la digitale pourpre, le lis glorieux et ses belles fleurs rouges (tous potentiellement létaux !). Attention aussi au lupin (baisse de la tension artérielle, pupilles dilatées), à toutes les euphorbes (sauf « l’étoile de Noël » qui elle n’est pas toxique). Côté arbres, gare aussi à l’if, dont toutes les parties sont toxiques sauf la chair rouge du fruit, l’arille (mais la graine contenue dans le fruit est, elle, dangereuse, donc il faut surveiller que les enfants ne confondent pas avec des cerises…).

Les végétaux à risque en cas de contact

Dans cette catégorie de plantes, on peut citer le très joli spathiphyllum qui peut entraîner, si l’on s’y frotte, des réactions cutanées avec rougeurs, démangeaisons, sensations de brûlure. Et même, si elle est portée à la bouche, « un gonflement des lèvres, de la langue et de la gorge et de possibles difficultés à respirer ». En cas de contact avec la peau, la bouche ou les yeux, quelques conseils de bon sens sont à glaner sur le site: « Rincer à l’eau les zones exposées et laver les vêtements ayant été en contact [et] en cas d’apparition d’une réaction cutanée anormale, consulter un centre antipoison ou un médecin. »
Autre très jolie plante aux grandes feuilles vertes et roses : le caladium, à tenir hors de portée des enfants. La primevère obconique peut elle aussi causer « une réaction cutanée avec rougeur, démangeaisons et parfois un œdème local et/ou des cloques ». Le risque existe d’ailleurs aussi par contact indirect, puisque « le contact de doigts contaminés peut provoquer des réactions au niveau du visage », comme un « œdème des paupières ». Cette plante fleurie orne souvent jardinières ou plates-bandes. C’est le cas d’ailleurs d’un certain nombre de végétaux à risque, comme le dieffenbachia, qui pousse dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud ou des Antilles, mais que l’on peut acheter comme plante d’ornement, avec son large feuillage vert marqué de jaune et de blanc crème,  rehaussé parfois d’inflorescences blanches ressemblant à celles des arums.

Les vendeurs de plantes désormais tenus d’informer leurs clients

C’est pour cette raison, et pour éviter d’éventuels problèmes avec des plantes ou fleurs d’ornement vendues dans le commerce en raison de leur esthétisme, que depuis le 1er juillet les distributeurs ou vendeurs de végétaux d’ornement sont tenus d’informer les acquéreurs du potentiel de certaines plantes vivantes à porter atteinte à la santé des humains comme de leurs animaux de compagnie.

Les espèces à risque d’allergie respiratoire

Parmi les plantes à risque d’allergie respiratoire, on trouve plusieurs espèces d’ambroisie (à épis lisse, à feuilles d’armoise, annuelle, commune ou trifide), d’aulne (blanc ou glutineux), de bouleau (pubescent ou verruqueux) mais aussi le cèdre du Japon ou encore le charme commun et l’olivier. Le cyprès commun et celui de l’Arizona en font également partie, de même que plusieurs types de frênes (à fleurs, commun, à feuilles étroites) et de noisetiers (commun ou de Byzance). Pour chacune des espèces allergisantes, la période de pollinisation est différente : août à septembre pour les ambroisies, juillet à octobre pour l’armoise, mars à mai pour le bouleau… Sur le site, des conseils sont dispensés pour les allergiques : porter si possible un masque et des lunettes de protection pour jardiner, éviter de faire sécher le linge à l’extérieur car les pollens s’y déposent, ou encore se rincer les cheveux le soir pour se débarrasser des pollens accumulés.

 

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