Pour mener à bien la cicatrisation d’une plaie, il est essentiel de respecter quelques étapes simples, puis de choisir le bon pansement.
Désinfecter, mode d’emploi
Devant une plaie, voici les actions à mener :
- Commencer par un rinçage soigneux de la blessure à l’eau ou au sérum physiologique (le savon n’est conseillé qu’en présence de souillures).
- Sécher autant que possible la plaie à l’aide de compresses, pour ne pas laisser de peluches localement.
- Appliquer un antiseptique et respecter le temps de séchage spontané de ce produit (en général, environ une minute).
- Protéger la plaie avec un pansement adapté. Il faudra le renouveler une ou deux fois par jour les premiers jours, en vérifiant à chaque changement que la plaie évolue bien.
En cas de doute, ne pas hésiter à demander un avis à un professionnel de santé comme votre pharmacien.
Choisir le bon antiseptique
Une règle est essentielle à connaître : il ne faut jamais associer plusieurs antiseptiques sur la même plaie. En effet, cela pourrait annuler l’effet du produit, voire provoquer des phénomènes toxiques.
Alors, quel antiseptique choisir pour désinfecter efficacement une plaie ?
- L’eau oxygénée est intéressante car elle a la particularité de stopper le saignement des plaies superficielles, et de mousser au contact de ce sang, débarrassant la plaie des petites saletés qui se seraient incrustées au moment d’une chute par exemple.
- La chlorhexidine est un antiseptique très adapté, d’autant que son utilisation est facile parce qu’elle ne pique pas. Elle peut être utilisée sur les petites plaies du quotidien, en faisant cependant attention à ne jamais l’appliquer dans le conduit auditif ni sur des muqueuses comme la muqueuse génitale par exemple.
- Pour désinfecter des plaies suite à une opération ou ayant un fort risque infectieux, on préférera des antiseptiques dits majeurs, c’est-à-dire de la chlorhexidine concentrée à 0,5 %, de la povidone iodée, une solution chlorée (concentrée également à plus de 0,5 %), de l’alcool à 60 ou 70°.
A savoir : il ne faut pas utiliser le gel hydroalcoolique car il n’a pas une action adaptée aux plaies. On le réservera à la désinfection de la peau saine. Eviter également les liquides teintés comme l’éosine, cette solution rouge autrefois très utilisée : sa coloration pourrait empêcher de bien suivre l’évolution de la plaie. Par ailleurs, l’alcool à 90° est un désinfectant moins efficace que celui moins concentré en éthanol, même si cela peut sembler étonnant.
Une fois la plaie désinfectée, il faut la protéger. Pour cela, on appliquera donc un pansement. Les bandes à découper ou les pansements tout prêts vendus en assortiments conviennent dans la plupart des cas. Cependant, vous pouvez également trouver en pharmacie des pansements innovants pour soigner vos plaies du quotidien.
Pansements liquides
Présentés sous forme de spray, ces pansements sont particulièrement intéressants pour les égratignures et petites plaies (mais pas pour les brûlures), lorsqu’il est difficile de poser un pansement classique (au niveau d’une articulation, sur une zone soumise à des contraintes…). Ils forment, après séchage, une seconde peau résistante à l’eau et aux frottements. Cette fine pellicule transparente va optimiser le processus naturel de cicatrisation tout en laissant respirer l’épiderme.
En pratique : Ils s’appliquent sur une plaie nettoyée au sérum physiologique (en dosettes) ou à l’eau. Elle doit ensuite être soigneusement séchée. Vaporiser le spray sur la blessure, en le maintenant à 5-10 centimètres de celle-ci. On peut ressentir des picotements, mais ils s’estompent rapidement. Comme le pansement se résorbe de lui-même, on pourra renouveler aussi souvent que nécessaire son application.
Attention, cette présentation de pansement en spray ne convient pas aux enfants de moins de 3 ans et ne doit pas être utilisée sur le visage par précaution.
Pansements au miel
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le miel peut être utilisé pour favoriser la cicatrisation. Attention, il s’agit d’un miel particulier, spécialement sélectionné à cet effet, dont la qualité a été vérifiée. Il est notamment stérile. On parle de « miel médical ».
Son activité antibactérienne puissante, à large spectre, protège des risques d’infection. Il va stimuler l’activité des cellules réparatrices, les fibroblastes, pour accélérer la cicatrisation. De plus, son action va limiter le risque de cicatrices dites chéloïdes, ces formations disgracieuses.
En pharmacie, vous pouvez trouver des pansements prêts à poser, mais aussi des tulles imprégnés de miel médical (il faudra alors ajouter une compresse et un élément fixant), ou encore du miel médical en tube ou dosettes, à appliquer sur la plaie avant de la protéger.
