C’est du 2 au 8 juin 2025 que se tient la 14è édition de la Semaine nationale de prévention du diabète de type 2 (appelé DT2), organisée par la Fédération française des diabétiques (FFD). Cette année, la dynamique association a choisi de mieux faire connaître le rôle très important joué par l’hérédité dans le risque de développer un diabète de type 2. En effet, cela reste relativement méconnu du grand public puisque « seuls 39 % des Français identifient l’hérédité comme un facteur de risque du diabète ».
Or, comme l’explique la FFD dans son communiqué à l’occasion du lancement de cette Semaine spéciale, « 60 % des personnes vivant avec cette maladie ont des antécédents familiaux. Lorsqu’un parent est atteint de diabète de type 2, le risque pour l’enfant de le développer aussi s’élève à 30 %. Si les deux parents sont concernés, ce risque dépasse 50 %. » Des chiffres édifiants. Par ailleurs, « les femmes ayant présenté un diabète gestationnel au cours de leur grossesse ont sept fois plus de risque de développer un DT2 plus tard dans leur vie ».
« Connaître ses antécédents, c’est déjà se protéger ! »
Pour la FFD, le mot d’ordre est donc : « Connaître ses antécédents, c’est déjà se protéger ! ». En effet, le diabète de type 2 est une « maladie chronique qui évolue de manière silencieuse, parfois pendant plusieurs années, avant d’être diagnostiquée. Elle résulte d’un déséquilibre entre plusieurs facteurs » et elle mène à des difficultés à réguler la glycémie. L’hérédité en est un, qui a la particularité d’être « non modifiable (comme l’âge et le sexe) ». Or on peut « agir sur d’autres, tels que l’alimentation et l’activité physique pour réduire le surpoids et l’obésité. » Ainsi « de nombreux leviers de prévention restent à la portée de chacun », comme le fait de pratiquer une activité physique régulière, d’adopter une alimentation variée et équilibrée, d’arrêter le tabac et de limiter sa consommation d’alcool.
Une majorité de patients DT2
L’association rappelle que 4,3 millions de personnes vivent avec le diabète en France (soit 6,3 % de la population), et que parmi ces personnes, 92 % sont atteintes du type 2, qui n’est pas provoqué par le même mécanisme biologique que le type 1, même si dans les deux cas la problématique est celle de la gestion de la glycémie. Dans le type 2, les cellules du corps humain utilisent mal l’insuline, tandis que dans le type 1, c’est la production de cette hormone qui fait défaut à cause d’un mécanisme auto-immun. Le type 1 se déclare plutôt chez l’enfant, tandis que le 2 est plutôt l’apanage des personnes de plus de 65 ans.
Les pharmaciens impliqués
Pour que les personnes concernées puissent être dépistées et leur maladie prise en charge, les pharmaciens soutiennent les actions de la Fédération des diabétiques. A l’occasion de cette Semaine nationale de prévention du diabète de type 2, ils proposent aux patients de réaliser le test Findrisc (Finnish diabetes risk score) qui permet, en seulement 8 questions, d’évaluer le risque de développer cette maladie. De plus, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, indique que les pharmaciens peuvent « pendant cette campagne nationale, procéder à un repérage d’une glycémie anormale au moyen d’un test capillaire », c’est-à-dire un dosage du taux de sucre dans le sang, réalisé à l’officine.