L’arthrose et ses traitements en question

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Adobe Stock - Par Minerva Studio

Voici les réponses aux 5 questions que l’on se pose très fréquemment sur l’arthrose.

« Mes parents ont tous les deux de l’arthrose aux genoux. Vais-je en souffrir également ? »

L’arthrose a indéniablement un lien avec l’hérédité. Il est fréquent que des parents ayant de l’arthrose voient leurs enfants, devenus adultes, en souffrir à leur tour. Cependant, il s’agit le plus souvent d’une prédisposition : sauf rares cas d’arthrose secondaire à des maladies génétiques, la transmission n’est pas aussi automatique que celle de la couleur des yeux, par exemple. En effet, l’arthrose se déclare souvent sous l’action de facteurs favorisants tels que le surpoids voire l’obésité, une activité physique insuffisante ou une sollicitation trop intensive des articulations liée à l’activité professionnelle.

« On me conseille de faire du sport, mais j’ai peur d’aggraver les lésions… »

L’activité physique est recommandée, mais elle doit être adaptée à vos capacités et ne pas vous faire mal. Par exemple, il ne faut pas forcer sur vos articulations pendant une crise car c’est à ce moment-là que la destruction de cartilage est la plus importante. En dehors de ces moments particulièrement pénibles, vous pouvez suivre les recommandations de la Ligue européenne de lutte contre les rhumatismes (Eular). Elle suggère la pratique d’au moins 150 minutes par semaine d’une activité physique d’intensité modérée (30 minutes de marche à pied à un rythme de 4 à 5 km/h, 5 fois par semaine) ou la pratique pendant 75 minutes d’une activité physique d’intensité élevée (course à pied, cyclisme, natation, marche à pied à plus de 7 km/h), ou la combinaison de ces deux types d’activité.

« Comment améliorer ma mobilité, limitée à cause de l’arthrose ? »

Pour améliorer la posture et la mobilité, la consultation d’un kinésithérapeute est la meilleure solution. En complément ou en attendant que vous mettiez en place un suivi efficace, des fiches d’auto-exercices à pratiquer à domicile sont disponibles sur le site de la Société française de rhumatologie (SFR).

« Mon médecin m’a prescrit des gélules de chondroïtine. J’en prends depuis une semaine déjà et ça ne fonctionne pas, j’ai toujours aussi mal… Est-ce normal ? »

La chrondroïtine est une molécule que l’on retrouve dans le cartilage des articulations. C’est pourquoi elle est proposée dans le cadre du traitement de l’arthrose, maladie caractérisée par une destruction de ces cartilages. La chondroïtine se prend sur de longues durées, car son efficacité, parfois modeste, ne peut s’exprimer que lors d’une prise au long cours.
Pour lutter contre la douleur de façon rapide et pleinement efficace, il est plus pertinent de recourir à des anti-douleurs, comme le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

 « Je suis allergique aux crustacés. Puis-je prendre de la glucosamine ? »

La glucosamine est l’une des substances conseillées dans la prise en charge de l’arthrose. Elle interviendrait dans l’épaississement du liquide intra-articulaire et favoriserait la construction de cartilages, même si son mode d’action est mal connu. La glucosamine proposée en complément alimentaire est essentiellement extraite des carapaces de crabes, crevettes ou écrevisses. C’est pourquoi  il est déconseillé d’en prendre lorsque l’on est allergique aux crustacés.

 

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