Remboursée depuis septembre 2018, la téléconsultation a pris son essor pendant la crise Covid avec un pic pendant le premier confinement. Le nombre de rendez-vous médical à distance est ainsi passé de moins de 140 000 en 2019 à plus de 18 millions en 2020, pour se stabiliser à 9 millions l’année suivante. Les autorités misent sur la coopération des professionnels de santé pour favoriser l’accès aux soins par la télésanté, en particulier dans les zones à faible densité médicale. C’est dans ce cadre que le concept de « téléconsultation assistée » a vu le jour, ciblant le recours de l’infirmier ou du pharmacien.
Accompagnement à la demande
L’activité se développe peu à peu puisque 30% des officines réalisent cette téléconsultation à fin mai 2025 (versus 7% en 2023). Le principe ? Le pharmacien met à disposition, dans un local fermé, le plateau technique : matériel de vidéotransmission et a minima un stéthoscope et un otoscope connectés, un oxymètre et un tensiomètre. Il organise la téléconsultation avec le médecin généraliste et peut l’assister, si le patient le souhaite, dans la réalisation de certains actes participant à l’examen clinique. En comparaison avec une téléconsultation classique, le patient bénéficie donc d’un accompagnement par un professionnel de santé et d’outils médicaux connectés pour affiner le diagnostic. Si un traitement est nécessaire, l’ordonnance est immédiatement transmise à la pharmacie, permettant sa délivrance dans la foulée.
Ouvert à tous
Ce dispositif est ouvert à tous, y compris les enfants dès 3 ans. Les 3-16 ans doivent néanmoins être accompagnés d’un parent dont la carte Vitale est rattachée à celle de l’enfant. Les 16-18 ans peuvent téléconsulter sans être accompagnés d’un parent, à condition de disposer de leur propre carte Vitale avec des droits ouverts. La prise en charge par l’Assurance maladie est identique à celle d’une consultation physique.
A noter : le médecin téléconsultant peut prescrire ou renouveler un arrêt de travail s’il le juge nécessaire, mais celui-ci est limité à trois jours. Il est aussi habilité à prescrire un arrêt « enfant malade » au parent qui accompagne son enfant en téléconsultation, si la situation clinique de ce dernier le justifie. En revanche, aucun certificat d’aptitude sportif ne peut être délivré.