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Les astuces pour bien commencer son traitement

Article Fiche Pratique
Votre pharmacien vous a conseillé un médicament ? Votre médecin vous l’a prescrit ? Voici un petit mémo pour débuter au mieux votre traitement.

1) Lire la notice du médicament

Et oui, c’est une étape que l’on saute souvent… à tort !

La notice contient des indications importantes à connaître, surtout si vous avez oublié une partie des informations données par votre pharmacien lorsqu’il vous a expliqué votre traitement.

La notice précise par exemple :

  • les indications du médicament (les maladies ou symptômes pour lesquels il est conseillé ou prescrit),
  • les instructions pour sa prise (comprimé à avaler sans croquer, à faire dissoudre dans un peu d’eau, à prendre avec un repas ou à jeun…),
  • les effets indésirables les plus courants,
  • les contre-indications (situations dans lesquelles ce médicament ne doit pas être pris).

Le conseil en + : conservez toujours les médicaments dans leur emballage d’origine, avec cette précieuse notice (même si elle est très mal repliée : rassurez-vous, personne ne réussit jamais à lui faire reprendre le pli initial !).

2) Ne pas oublier de prise

Pas toujours facile de prendre son médicament en temps et en heure…

Pour éviter les oublis, pensez à conserver votre boîte à un endroit où vous posez régulièrement les yeux (près de votre réserve de thé ou de café du matin, à côté de votre brosse à dents…).

Vous pouvez également opter pour un calendrier à cocher une fois la dose prise, voire sa version geek : une application spécialement conçue pour y penser à votre place.

3) Faire attention aux interactions avec l’alcool et certains aliments

  • L’alcool : à éviter avec tous les médicaments

De façon générale, il faut éviter de consommer de l’alcool lorsqu’on est sous traitement médicamenteux.

En effet, les mécanismes mis en place par le corps pour éliminer l’alcool interviennent aussi dans l’élimination des médicaments : cela va provoquer une compétition et modifier la quantité de médicament présente dans le corps. Selon les cas, il y a un risque de surdosage ou de sous-dosage. En tous cas, la quantité de médicament efficace ne sera pas conforme à ce qui était attendu, avec de graves risques à la clé.

Attention, cela signifie qu’il ne faut pas avaler les comprimés de médicaments avec de l’alcool (préférer de l’eau) mais aussi qu’il ne vaut mieux pas consommer d’alcool durant la période de traitement.

  • Côté alimentation : vérifier au cas par cas

Certains aliments peuvent interagir avec les médicaments : il faudra les consommer en quantité limitée le temps du traitement, voire les supprimer du menu complètement.

Le pamplemousse, qu’il soit consommé en morceaux ou en jus, est connu pour interagir avec de nombreux médicaments. C’est par exemple le cas de certains immunosuppresseurs, mais aussi de médicaments contre le cholestérol, les troubles du rythme cardiaque, la dépression… Le pamplemousse provoque une augmentation de la fréquence et de la gravité de leurs effets indésirables. Avec les médicaments qui signalent cette interaction dans leur notice, passez au peigne fin la composition de votre alimentation : le pamplemousse est parfois présent dans les jus multi-fruits, par exemple. Cependant, aucun problème à signaler avec les autres agrumes comme l’orange ou le citron.

Choux, épinards, laitues, tomates sont des aliments riches en vitamine K. Leur consommation doit être limitée chez les personnes prenant des médicaments appelés AVK (anti-vitamine K). Ces médicaments fluidifient le sang : la quantité de médicament dans le sang doit être particulièrement précise pour éviter un sous-dosage (risque de caillot sanguin) ou un surdosage (risque d'hémorragie). Un apport alimentaire important de vitamine K risque de déséquilibrer le traitement.

4) Faire attention aux associations de médicaments

Lorsque vous suivez un traitement proposé par votre pharmacien ou prescrit par votre médecin, il est fortement déconseillé de lui associer d’autres molécules sans leurs conseils. Tout médicament, en vente libre ou non, peut interagir avec le traitement en cours.

Il en va de même pour les plantes ou les huiles essentielles, qui peuvent diminuer l’efficacité du traitement ou en augmenter les effets indésirables.

Le conseil en + : en cas de doute sur le risque d’associer deux médicaments, n'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien, c’est le spécialiste du médicament.

 5) Rester vigilant

À chaque prise d’un médicament, des effets indésirables peuvent se manifester. Cela peut arriver à la première prise ou plus tardivement, il n’y a pas de règle. Sur la notice, vous trouverez la liste des effets indésirables connus du médicament. Cependant, il n’est pas exclu que d’autres réactions surviennent.

En tous les cas, consultez votre médecin ou votre pharmacien au plus vite.

Le saviez-vous ? Depuis 2017, soignants et soignés peuvent signaler en quelques clics aux autorités sanitaires tout événement indésirable sur le site signalement-sante.gouv.fr. Cette déclaration de pharmacovigilance permet aux autorités de détecter un problème concernant un médicament, mais aussi tout produit de santé (dispositif médical, cosmétique, …).

Source :

lepharmacien, mon partenaire santé
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