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Les soignants se sentent « trahis » !

Les soignants se sentent « trahis » !

Par Mélanie Mazière

Les professionnels de santé sont en colère : ils ont manifesté ce 1er juillet à Paris pour dénoncer des mesures d’économies prévues par le gouvernement.

C’est sous la bannière du collectif des « Soignants trahis » que se sont regroupés pharmaciens, kinés, dentistes, médecins, sage-femmes, orthophonistes et d’autres professionnels de santé libéraux pour manifester leur colère. Ce mardi 1er juillet, ils ont installé un village temporaire devant les Invalides, à quelques pas de l’Assemblée nationale, avant de former un cortège pour se rendre au ministère de la Santé où ils ont été reçus par le cabinet du ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder.

Report soudain

Alors que la Cour des comptes a récemment alerté sur le dérapage à venir du budget de l’Assurance maladie, le gouvernement a annoncé de nombreuses mesures visant à faire des économies. Parmi ces dernières, le report à janvier 2026 des revalorisations de rémunérations qui devaient se mettre en place au 1er juillet 2025. Les kinésithérapeutes sont particulièrement impactés, mais aussi les médecins : plusieurs spécialités (pédiatres, gériatres, psychiatres, dermatologues, endocrinologues, gynécologues et médecins de réadaptation) avaient négocié une hausse de leur tarif de consultation. Ces évolutions de tarifs ne seront pas appliquées dans l’immédiat, ce qui laisse amers les représentants de ces professions qui les attendaient avec impatience. En effet, les tarifs qu’appliquent les professionnels de santé libéraux conventionnés sont fixes et ne peuvent pas être modifiés de la propre volonté du soignant.

Remises réduites

Du côté des pharmaciens, c’est une autre problématique dont il est question, mais avec un résultat identique : une très forte inquiétude sur le chiffre d’affaires des officines, qui pourrait précipiter la fermeture de centaines d’entre elles pour des raisons économiques. En effet, le gouvernement a annoncé vouloir baisser de 40 à 20 ou 25 % la remise maximale consentie par les laboratoires pharmaceutiques aux officinaux sur les médicaments génériques. Or, la baisse de ces remises constitueraient un manque à gagner important, dont certaines pharmacies pourraient ne pas se relever, selon le syndicat majoritaire des pharmaciens d’officine, la FSPF. Ce syndicat a appelé la profession à une grève des gardes et envisage d’autres actions si le gouvernement n’entendait pas les revendications du mouvement.

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