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Maladie d’Alzheimer : un nouveau médicament autorisé aux Etats-Unis

Illustration - Maladie d’Alzheimer : un nouveau mé

Par LIGHTFIELD STUDIOS

Un médicament s’attaquant au mécanisme de la maladie d’Alzheimer vient d’être approuvé par les autorités américaines. Son efficacité fait cependant débat.

C’est un nouvel espoir pour les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer ! Un médicament innovant vient d’être approuvé par l’agence américaine des médicaments (FDA), alors qu’aucune nouvelle molécule contre cette pathologie n’avait été mise au point depuis des décennies. A ce jour, il n’existe pas de traitement efficace pour lutter contre cette maladie dégénérative.

Un nouveau principe

L’aducanumab, proposé sous le nom d’Aduhelm par le laboratoire pharmaceutique Biogen, appartient à la classe des anticorps monoclonaux. Son objectif : entraîner la dissolution des « plaques amyloïdes », ces agrégats de protéines qui s’accumulent dans le cerveau des patients touchés par la maladie d’Alzheimer, dont on soupçonne qu’ils soient directement responsables des symptômes de la maladie.
Actuellement, seules deux classes de médicaments sont indiquées dans la prise en charge d’Alzheimer : les inhibiteurs de la cholinestérase et la mémantine. La première classe vise à ramener à un taux normal la concentration en acétylcholine, une substance chimique servant de messager, au niveau des zones du cerveau touchées. La seconde vise à lutter contre tout excès de glutamate, un autre messager chimique dont l’accumulation peut endommager les cellules nerveuses. Quelle que soit la classe de médicaments utilisée, les résultats de cette prise en charge sont faibles.

Un enthousiasme limité

Même si ce médicament redonne espoir aux malades et à leurs familles, il ne fait pas l’unanimité parmi la communauté scientifique. Comme l’explique la Pr Sarazin, chef de service de neurologie à l’hôpital Sainte-Anne (Paris) citée par le Figaro : « Ce feu vert [des autorités américaines] repose sur les données d’un essai arrêté faute d’efficacité. Une analyse ultérieure suggère que la molécule pourrait avoir un effet à fortes doses. » Et de regretter : « Il aurait été plus raisonnable de conduire une nouvelle étude clinique pour s’en assurer. »
Cette décision de la FDA pourrait cependant influer sur la décision de l’Agence européenne du médicament, qui pourrait mettre à disposition des patients français ce traitement dans les mois à venir.

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