Il y a du nouveau sur le front de la lutte contre les pénuries de médicaments de première intention. Alors que les soignants observent une résurgence de l’épidémie de grippe, la question de la disponibilité des molécules fréquemment utilisées est toujours sous les feux de l’actualité. Les représentants des pharmaciens d’officines sont notamment en relation avec l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour suivre aussi précisément que possible la situation. Force est de constater que des améliorations sont en vue, même si cela ne concerne pas encore toutes les classes thérapeutiques.
Stocks reconstitués
Concernant le paracétamol, l'amélioration est notable sur les sirops (forme destinée aux bébés et enfants) et légère sur les suppositoires dosés à 150 mg et 300 mg, des formes également pédiatriques. Pour le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le syndicat majoritaire des pharmaciens d’officine français, la reprise des commandes directes devrait être possible dès la semaine prochaine si l'Agence donne son accord. Pour l'amoxicilline, « la situation est toujours tendue mais des stocks sont arrivés et il est à présent possible d'en commander ». Une conjoncture toujours difficile donc, même si elle s'améliore.
Vigilance sur les corticoïdes
Cependant, « nous avons le plus grand mal à trouver des corticoïdes en comprimés ou sous certaines formes inhalées », précise Philippe Besset, pharmacien et président du syndicat. Ces molécules sont utilisées dans de nombreuses pathologies pour leur action anti-inflammatoire. L'ANSM est évidemment alertée et devrait revenir vers les représentants officinaux dans les prochains jours.
Bien sûr, d'autres médicaments sont également concernés par des pénuries ou a minima des difficultés d'approvisionnement. Les autorités de santé devraient présenter rapidement « un plan et des échéances pour les mois et années à venir ».