La Société française de dermatologie a mené une grande enquête auprès de 4 010 jeunes de 18 à 25 ans, au cours de l’année 2021. Son objectif était « d'identifier l'impact de la crise Covid sur la peau des 18-25 ans ». Pour cela, « leur ressenti sur la survenue et/ou sur l'aggravation de dermatoses aiguës ou chroniques (hors Covid 19) a été évalué ainsi que le lien avec la crise sanitaire et les conditions de vie imposées par celle-ci. »
De l’acné et une perte de cheveux
D’après les données présentées lors des Journées dermatologiques de Paris, 48 % des jeunes adultes interrogés ont déclaré avoir constaté l'aggravation ou l'apparition d'une dermatose pendant la crise sanitaire. Parmi les problèmes ou maladies cutanées déclarés comme apparus ou aggravés, l'acné et la chute de cheveux ont été les plus fréquemment cités.
En parallèle, l’enquête a mesuré une modification de la qualité de vie des personnes concernées : l’indicateur appelé score de qualité de vie (EQ5D) a chuté de façon importante chez ceux déclarant l'aggravation (64,7 %) et ceux déclarant l'apparition (68,8 %) d’une dermatose par rapport aux 18-25 ans ne déclarant pas de dermatose (77,1 %) pendant la crise.
Le stress et l’isolement, responsables des troubles cutanés ?
Selon les participants, le stress, l'anxiété, l'état dépressif et l'isolement imposés par la crise sanitaire semblent impliqués dans la survenue ou l’aggravation de leurs troubles cutanés. Les 18-25 ans déclarant une dermatose sont plus nombreux (49 %) à ressentir le besoin d'un soutien psychologique que la population ne déclarant pas de dermatose (27 %). Ainsi, on peut dire que « le ressenti psychologique est associé au ressenti dermatologique ».
