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Quelles vitamines donner aux enfants ?

Quelles vitamines donner aux enfants ?
Des compléments alimentaires spécialement formulés pour les enfants peuvent améliorer leurs apports en vitamines et minéraux.

Les ap­ports en vi­ta­mines et mi­né­raux sont as­su­rés avant tout par l’ali­men­ta­tion. Les fruits et les légumes sont des sources fiables en ces micronutriments, tout comme les produits céréaliers, les légumineuses, les produits d’origine animale… Chaque groupe d’aliments est particulièrement riche en certaines vitamines ou certains minéraux ; une alimentation variée est donc très importante.

Chez les en­fants, et no­tam­ment les plus pe­tits, le risque de déséquilibre dans les apports en micronutriments et donc de carence n’est pas nul : même lorsque les re­pas ont une composition variée, il peut arriver que l’en­fant ne man­ge pas de chaque ali­ment, ou que les quan­ti­tés prises ne soient pas suf­fi­santes pour as­su­rer des ap­ports adap­tés aux be­soins nu­tri­tion­nels. La ques­tion se pose par­ti­cu­liè­re­ment pour les en­fants dits « pe­tits man­geurs » ou ceux qui dé­jeunent à la can­tine fré­quem­ment, dont les pa­rents ignorent donc ce qu’ils ont réel­le­ment consommé.

En pharmacie, des compléments alimentaires et des médicaments associant vitamines et minéraux sont spécialement formulés pour répondre aux besoins des enfants, à des dosages adaptés aux différentes catégories d’âges. La vitamine D et le fer sont généralement présents dans leurs compositions.

La question de la vitamine D
La vitamine D joue un rôle très important dans l’absorption du calcium présent dans l’alimentation, mais aussi dans son transport et sa fixation dans les os et les dents. Elle est également impliquée dans le bon fonctionnement du système immunitaire. On la trouve notamment dans les poissons gras (saumon, maquereau, sardine…), dans le jaune d’œuf, les produits laitiers (beurre, fromages…). Elle est également fabriquée au niveau de notre peau sous l’action des rayons UV, lorsque l’exposition solaire est suffisante, ce qui n’est pas fréquemment le cas en automne et en hiver.

Pour assurer un apport suffisant, il est donc recommandé de supplémenter les enfants. Chez les bébés, la posologie de vitamine D recommandée est de 1 000 à 1 200 UI/j en cas d’allaitement maternel. Si le petit est nourri avec un lait enrichi en vitamine D, on doit ajouter à cette dose 600 à 800 UI par jour. A partir de 18 mois jusqu’à l’adolescence, la Société française de pédiatrie recommande une dose de charge trimestrielle de 80 000 à 100.000 UI en début d’hiver puis à la fin de la saison froide, soit en novembre puis en février. On peut même envisager une dose semestrielle de 200 000 UI à prendre en novembre s‘il y a un risque que la seconde dose soit oubliée. Les présentations apportant ces concentrations en vitamine D sont des médicaments, elles devront être prescrites par un médecin, généraliste ou pédiatre.

Des compléments alimentaires peuvent également apporter de la vitamine D. Disponibles en pharmacie mais sans prescription cette fois, il faudra être attentif à bien ajuster leur posologie en fonction de l’âge de l’enfant à supplémenter. Attention également à ne pas associer médicaments et compléments alimentaires apportant de la vitamine D sans avoir vérifié que la dose maximale n’est pas atteinte. En effet, un surdosage en vitamine D est possible, et ses conséquences sur la santé ne sont pas nulles. Comme l’explique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), « administrer à son enfant trop de vitamine D peut être aussi dangereux que de ne pas en administrer assez ». Chez le tout-petit, une dose trop importante peut même engager le pronostic vital. N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

Le fer

Du fer fi­gure éga­le­ment dans la com­po­si­tion de cer­taines ré­fé­rences de complexes associant vitamines et minéraux proposées en pharmacie. Si le manque de fer, également appelée ané­mie, peut avoir des consé­quences sur la santé (baisse des dé­fenses im­mu­ni­taires, fa­tigue…) et doit être cor­ri­gée, elle de­vra être éva­luée par des analyses de sang puis trai­tée sous la sur­veillance d’un mé­de­cin, par la prise de compléments alimentaires ou de médicaments fortement dosés en fer. En ef­fet, ses causes doivent être re­cher­chées : s’agit-il d’un manque d’apport par l’alimentation ? Doit-on suspecter des saignements qui seraient passés inaperçus, notamment au niveau digestif ? Les ré­sul­tats de la sup­plé­men­ta­tion seront ensuite évalués, toujours par des dosages sanguins, pour ne pas risquer une surcharge. Un ex­cès en fer est en effet éga­le­ment pro­blé­ma­tique. Les la­bo­ra­toires proposant des compléments alimentaires l’ont bien com­pris, en n’in­té­grant le fer à leur for­mule (lors­qu’ils le font) qu’à un do­sage très li­mité, voire non si­gni­fi­ca­tif par rap­port aux va­leurs nu­tri­tion­nelles de ré­fé­rence.

L’observance essentielle

Pour que la sup­plé­men­ta­tion soit ef­fi­cace en micronutriments, l’ob­ser­vance, c’est-à-dire le respect de la fréquence des prises et du bon dosage est la clé. Chez les plus pe­tits, les so­lu­tions bu­vables et sa­chets à di­luer sont conseillés. Chez les plus grands, le côté lu­dique des com­pri­més à cro­quer ou des gommes en font une pré­sen­ta­tion de choix. ­Pour que cette supplémentation soit efficace, il est important de rappeler que ces pro­duits de­vront être pris en cure, de préférence le matin à cause du po­ten­tiel ex­ci­tant de la vi­ta­mine C qu’ils contiennent tous.

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