Toutes les rubriques / Maladies / Diabète et troubles métaboliques / Syndrome métabolique : une piste pour faciliter son dépistage

Syndrome métabolique : une piste pour faciliter son dépistage

Syndrome métabolique : une piste pour faciliter so

Par angellodeco

Des chercheurs ont repéré des marqueurs biologiques permettant de diagnostiquer précocement cette pathologie fréquente.

Le syndrome métabolique est parfois appelée la « maladie de la bedaine » : il est effectivement lié à la présence d’un excès de lipides au niveau du ventre, la « graisse viscérale ». Cet excès de graisses est associé à la perturbation de paramètres biologiques. On parle de syndrome métabolique lorsqu’au moins 3 anomalies sont présentes sur les 5 suivantes :

  • un tour de taille élevé (supérieur à 102 cm pour les hommes) ;
  • un excès de sucre dans le sang (on parle d’hyperglycémie) ;
  • une tension artérielle élevée ;
  • un excès de triglycérides dans le sang (on parle d’hypertriglycéridémie) ;
  • un taux bas de cholestérol-HDL (également appelé le « bon » cholestérol).

A la recherche d’une signature métabolique

Ce syndrome touche 20 % de la population française. S’il reste silencieux longtemps, il doit être pris au sérieux le plus tôt possible puisque ses conséquences peuvent être très graves : il favorise en effet les maladies cardiovasculaires, les maladies du foie, le diabète, l’apnée du sommeil, et chez les femmes les troubles gynécologiques, notamment l’infertilité.
Pour pouvoir améliorer la prise en charge des patients, il est essentiel de mieux les dépister ! Des chercheurs de l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), en collaboration avec le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l’Université de Montréal et l’Université McGil ont « cherché à savoir s’il existait une signature métabolique du syndrome », c’est-à-dire des molécules uniquement décelables chez les personnes touchées.

Des perspectives enthousiasmantes

Et c’est bien le cas ! Après avoir analysé les échantillons sanguins de 123 hommes âgés (68 à 82 ans) à 3 ans d’intervalle, ils ont mis en évidence « pas moins de 476 métabolites et lipides qui se sont révélés perturbés lorsqu’un patient souffre de ce syndrome ». Leurs travaux ont permis d’affiner ce résultat, pour définir une « signature singulière de 26 métabolites, robustes pour un futur diagnostic ».
Des travaux complémentaires permettront « d’établir une procédure simplifiée pour intégrer cette approche en routine », c’est-à-dire transformer cette découverte en un procédé d’analyse biologique réalisable dans les laboratoires, au service des patients. Faciliter le diagnostic de ce syndrome permettra de limiter les risques de complications graves de cette pathologie.

 

Publications Similaires