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Traitements pour « guérir » l’autisme : attention danger!

Illustration - Traitements pour « guérir » l’autis

Adobe Stock - Par New Africa

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur des prescriptions hors cadre et potentiellement dangereuses chez des enfants autistes.

Des enfants autistes traités durant plusieurs mois voire années par des antibiotiques, des antifongiques, des antiparasitaires, des antiviraux et des médicaments chélateurs de métaux lourds (capables d’éliminer ces métaux de l’organisme), en dehors des conditions prévues par les autorisations de mise sur le marché de ces molécules : ce sont les pratiques dangereuses que dénonce l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

C’est notamment la présidente de l’association SOS Autisme France, Olivia Cattan, qui a tiré le signal d’alarme.

Plus de risques que de bénéfices

Les troubles du spectre autistique (TSA) sont de nature neuro-développementale. Ils ne sont donc pas « guérissables » par des médicaments.

Cependant, des familles désemparées se sont vu proposer des traitements, prescrits par des médecins, selon des protocoles non reconnus par les scientifiques. Une pratique marginale, mais à risque… En effet, les médicaments concernés peuvent provoquer des effets indésirables, alors même que leur efficacité n’est pas démontrée.

Des effets indésirables non négligeables

Les anti-infectieux peuvent provoquer d’importants troubles digestifs par perturbation de la flore intestinale, mais aussi des troubles cardio-vasculaires ou cutanés, entre autres. De plus, le recours à des antibiotiques, a fortiori sur de longues périodes, est connu pour contribuer à l’antibiorésistance. Les chélateurs de métaux lourds sont normalement indiqués en cas d’intoxication. Ces associations de médicaments, généralement combinées à de nombreux compléments alimentaires coûteux, ne constituent pas une prise en charge scientifiquement validée des TSA.

La justice et les Ordres informés

L’ANSM a informé de ces dérives les Ordres des médecins et des pharmaciens, pour qu’ils maintiennent leur vigilance sur ces pratiques. En parallèle, le pôle Santé publique du parquet a ouvert une enquête pour "mise en danger de la personne d'autrui" et "infractions tenant à la réalisation de recherches impliquant la personne humaine".

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