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67 % de l’hexagone colonisé par le moustique tigre

67 % de l’hexagone colonisé par le moustique tigre

Par fotomarekka

Le moustique tigre poursuit son implantation en métropole, entraînant des risques pour la santé publique.

Dans un communiqué en date du 27 avril, le ministère de la Santé alerte sur la poursuite de la progression de l’implantation du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine. Il prévient que cette colonisation progressive de ces insectes « augmente le risque de foyers épidémiques autochtones » de maladies transmises par cet animal. Le ministère rappelle que lors de la saison 2022 déjà, « 4 nouveaux départements ont connu l’installation du moustique tigre : l’Allier, l’Ille-et-Vilaine, le Loir-et-Cher et la Haute-Loire. Ce sont désormais 71 départements sur les 96 qui composent le territoire métropolitain qui sont colonisés par Aedes albopictus ». Selon le site Vigilance Moustiques, cela représente 67 % du territoire hexagonal.

Des cas autochtones de dengue l’été dernier

Le 5 avril déjà, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) rendait public un rapport alertant sur le fait que la France pourrait connaître des flambées de dengue, Zika et chikungunya « au cours des prochains étés ».  L’été dernier, 65 cas autochtones de dengue avaient été confirmés, note le Covars. « La hausse des cas est inéluctable en raison de l’augmentation des voyages et du changement climatique », relève Didier Fontenille, entomologiste, l’un des auteurs du rapport. « Bientôt, tout l’hexagone sera touché par le moustique tigre », prédit celui qui ajoute que ces maladies virales « pourraient devenir des problèmes de santé publique en métropole. On était déjà débordés avec 65 cas. Si l’an prochain il y en a 300, on ne pourra pas faire face, il va falloir s’adapter ».

Prévenir les piqûres en toute sécurité

Certaines villes comme Brive, en Corrèze, le font déjà et viennent de lancer pour la deuxième année, dès avril, leur « brigade du tigre » de 35 agents. En mai dernier, 135 pièges avaient été déployés dans 2 quartiers. Cette année, une nouvelle solution est testée : des granulés pour empêcher la croissance des larves à base de produits biologiques sans impact sur la faune et la flore. « L’un des enjeux majeurs de lutte contre les maladies vectorielles transmises par les moustiques est la prévention », indique le ministère, par « la lutte contre les gîtes larvaires, propices au développement des moustiques ». Par ailleurs, pour éviter les piqûres, il est judicieux de « porter des vêtements longs et amples, utiliser des répulsifs, installer des moustiquaires ». Votre pharmacien saura vous conseiller pour choisir des produits adaptés en fonction des profils des personnes à protéger : les femmes enceintes et les enfants doivent utiliser des produits spécifiquement pensés pour eux, dont la composition ne présente pas de risque pour leur santé.

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