Attention aux miels aphrodisiaques !

Illustration - Attention aux miels aphrodisiaques

Par Anna

Des produits aphrodisiaques aux extraits soi-disant naturels contiennent en fait des médicaments, exposant les consommateurs à des risques d’effets indésirables graves.

C’est une mise en garde sérieuse que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) viennent d’émettre. Plusieurs centres antipoison ont répertorié ces derniers mois des signalements d’effets indésirables graves consécutifs à la consommation de miels, gelées ou confitures aux « propriétés aphrodisiaques » selon leurs promoteurs. Or, ces produits ont engendré « des convulsions répétées, des hémorragies d’origine pulmonaire, des œdèmes cérébraux, ou des insuffisances rénales aiguës majeures ayant, pour certains, entrainé des hospitalisations ».

Une composition frauduleuse

Si ces produits sont présentés comme contenant uniquement des « ingrédients d’origine naturelle », des analyses toxicologiques ont révélé qu’il n’en était rien : le service commun des laboratoires de la DGCCRF et de la DGDDI a mis en évidence la présence de principes actifs de même nature que ceux présents dans les médicaments indiqués dans la dysfonction érectile, comme le sildénafil ou le tadalafil. Or ces substances ne sont délivrables en pharmacie que sur prescription médicale. En effet, elles ont un puissant effet vasodilatateur, ce qui les contre-indique notamment chez les personnes souffrant de pathologies cardiaques en raison des effets indésirables graves qu’elles peuvent générer.
Il est donc recommandé de ne pas consommer ce type de produits, en général vendus de façon illégale via internet ou sur les réseaux sociaux sous le nom de Jaguar power ou Black horse honey notamment. Les personnes qui en ont consommé et qui ressentent des effets indésirables doivent consulter leur médecin ou se rendre aux urgences.

 

Publications Similaires