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Bronchiolite du bébé : le plan ORSAN déclenché

Bronchiolite du bébé : le plan ORSAN déclenché

Par AnnaStills

Le virus de la bronchiolite circule précocement et intensément. Le ministre de la Santé a donc activé un plan d’urgence pour sécuriser au mieux la prise en charge des bébés.

En France, 30 % des enfants de moins de 2 ans sont touchés chaque hiver par la bronchiolite. Mais cette année, l’épidémie est particulièrement précoce et intense. Selon Santé publique France qui suit très attentivement la situation depuis le début du mois de novembre, cette dernière « dépasse les pics épidémiques que nous avons connu depuis plus de 10 ans ». Le bulletin épidémiologique publié par cette autorité le 9 novembre fait état de « nombres de passage aux urgences et d’hospitalisations pour bronchiolite très élevés », notamment dans les régions de la moitié nord de la France. Si les visites de parents de bébés aux urgences sont particulièrement nombreuses, elles ont la caractéristique de nécessiter ensuite, plus qu’à l’accoutumée, des hospitalisations. Parmi les enfants admis en service de pédiatrie, environ un sur deux est pris en charge pour un diagnostic de bronchiolite. Lors des saisons précédentes, cette proportion n’était aux alentours que de 40 %.

Un plan d’urgence

Cette situation critique a poussé le ministre de la Santé François Braun à activer, le 9 novembre, le plan Orsan « pour renforcer encore les moyens des Agences régionales de santé (ARS) et permettre à l’ensemble de l’hôpital de se concentrer sur ce problème particulièrement aigu aujourd’hui ». Également appelé Orsan-Epi-Clim, il est déclenché en cas d’épidémies saisonnières et d’événements climatiques. Il a pour objectif de « structurer la réponse du système de santé et fluidifier les prises en charge pédiatriques ».

Comment limiter la contagion ?

La bronchiolite est une infection respiratoire d’origine virale, causée notamment par le VRS (virus respiratoire syncitial). Ce dernier est fréquemment rencontré et il donne, chez l’adulte, de simples rhumes. Les gestes barrière doivent être scrupuleusement respectés par les parents, à la maison, pour limiter la transmission du virus durant la période épidémique. On rappellera l’importance du lavage fréquent des mains, de la limitation des visites au cercle des adultes très proches et non malades, du lavage des jouets et des doudous, du port d’un masque en cas de toux ou de fièvre, et la tenue à l’écart des enfants plus grands présentant des signes d’infection virale même modérée.

Quels sont les signes de gravité ?

Pour ne se rendre aux urgences qu’en cas de besoin, il est important de connaître les signes d’alerte, c’est-à-dire ceux qui montrent que les voies respiratoires de l’enfant sont tellement obstruées qu’il manque d’oxygène. Un creusement de l’abdomen sous les côtes à chaque respiration, une tension des muscles du cou pour chercher l’air, des lèvres bleutées ou violacées sont des signes qui montrent que le bébé doit être pris en charge en urgence. Une hospitalisation pourra s’avérer nécessaire. Certaines situations sont particulièrement à risque : si l’enfant a moins de 6 semaines, s’il est un ancien prématuré et a moins de 3 mois, s’il a une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée, si le bébé boit la moitié de ses biberons seulement sur 3 repas consécutifs, qu’il vomit systématiquement, qu’il dort en permanence, ou au contraire pleure tout le temps.

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