Toutes les rubriques / Conseils de pharmacien / Bébés et enfants / Bronchiolite : du nouveau dans la prise en charge

Bronchiolite : du nouveau dans la prise en charge

Bronchiolite : du nouveau dans la prise en charge

Par Dmitry Naumov

Un médicament, baptisé Beyfortus, pourrait être mis à disposition dès septembre 2023. Il pourra être administré aux bébés à risques.

Très contagieuse, la bronchiolite touche de nombreux nourrissons de moins de 2 ans chaque hiver. Même si le risque d’hospitalisation et de décès est faible, l’infection due au virus respiratoire syntytial (VRS) peut être grave chez les très jeunes alors qu'il provoque chez l’adulte de simples rhumes. Santé Publique France vient de publier le bilan annuel de surveillance de la bronchiolite pour l’hiver 2022-23, et ice dernier révèle une très forte intensité notamment en termes de passages aux urgences et d’hospitalisation.

Les chiffres clés de l’hiver 2022-23

La surveillance des cas assurée par Santé Publique France (SPF) montre, dans un bilan rendu public le 19 juillet, que l’épidémie de cet hiver a été particulièrement forte, dans un contexte épidémiologique « marqué par une circulation précoce du virus et concomitante aux épidémies de grippe et de covid ». Démarrée dès la première semaine d’octobre 2022, elle n’a pris fin que durant la semaine du 16 au 22 janvier 2023. Elle s’est par ailleurs caractérisée par « une très forte intensité, près de deux fois supérieure aux valeurs moyennes des épidémies de référence notamment en termes de passages aux urgences et d’hospitalisations après passages aux urgences pour bronchiolite chez les moins de 2 ans », relève SPF. Le ministère de la Santé a même été contraint d’activer le Plan ORSAN EPI-CLIM pour fluidifier la prise en charge pédiatrique des bébés concernés.

 

Coup d’accélérateur avec Beyfortus ?

Le médicament Beyfortus (Sanofi/Astrazeneca) pourrait être mis à disposition plus tôt que prévu, soit dès septembre. Il s'agit non pas d'un vaccin au sens propre mais d'un produit biologique, un anticorps monoclonal appelé nirsévimab dont l'administration au bébé contaminé par le VRS lui confèrerait une protection immunitaire ciblée contre le virus. Ce traitement serait indiqué dans la prévention des formes graves de la bronchiolite due au VRS. En cas d’avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), il sera donc possible de protéger les bébés dont le système immunitaire ne les rend pas encore capables de se défendre efficacement contre le virus de la bronchiolite.

Publications Similaires