Supplémenter un enfant en vitamines et minéraux peut sembler un réflexe à la mauvaise saison. Il est exact de dire que les carences en micronutriments peuvent bien affecter le bon fonctionnement du corps humain, que cela concerne le maintien d’une bonne immunité ou une croissance efficace. Cependant, les cas de scorbut (carence en vitamine C) sont vraiment rares : s’il est possible d’en voir, ce sera plutôt chez les personnes âgées qui ne mettraient pas assez de produits frais dans leur assiette. Mais il est également vrai que tous les enfants n’ont pas un vif appétit pour les légumes et autres menus équilibrés. Il est donc admis que les compléments alimentaires leur apportant des vitamines et minéraux peuvent être administrés sans qu’une carence soit réellement documentée. Cependant, il ne faudra pas que cette supplémentation se fasse tout au long de l’année : on conseillera idéalement un mois de cure. Et si la famille souhaite continuer, il faudra en parler avec le pédiatre ou le généraliste pour vérifier que cela convient.
Vitamine D et fer à surveiller
Concernant la composition, il est important pour chaque famille de vérifier la présence ou non de vitamine D dans la formule de la référence choisie. Cet apport ne doit pas venir en plus d’un médicament pour supplémentation prescrit par ailleurs, de la même façon qu’il ne doit pas constituer la seule source pour la saison puisque la prise du complément alimentaire ne se fera qu’à court terme. Même vigilance concernant le fer : pas question de supplémenter au hasard étant donné qu’un taux de fer (ferritinémie) trop élevé serait néfaste à la santé. Si des parents soupçonnent une carence, il faut l’évaluer sur un prélèvement sanguin après consultation médicale. Il est donc essentiel de vérifier la présence et le dosage, le cas échéant, en vitamine D et en fer de la formule du produit choisi. N’hésitez pas à poser la question à l’équipe de la pharmacie.
Pas des bonbons
Côté posologie, il faudra bien-sûr tenir compte de l’âge de l’enfant. A noter que certaines références existent en format familial, c’est-à-dire en plus gros conditionnement : parfait lorsque la formule convient à différentes tranches d’âge et qu’il est possible d’adapter la posologie pour la fratrie. À l’heure où les gummies font fureur, il est intéressant de rappeler que cette forme, proche de celle d’un bonbon, ne doit surtout pas faire oublier aux parents et aux enfants qu’il ne s’agit pas d’une confiserie dont on pourrait abuser sans risque. Les compléments alimentaires doivent être conservés hors de portée des petits et leur posologie respectée, sans jamais de prise massive. Les compléments alimentaires destinés aux enfants existent aussi sous la forme de sirops, de granulés à croquer, de comprimés… Ces présentations sont également bien acceptées et devraient être favorisées pour limiter le risque de surconsommation.
