C'est une nouveauté pour l'année 2026 : les collégiens vont pouvoir bénéficier d'une vaccination gratuite contre les virus HPV, comme précédemment, mais ils se verront également proposé le vaccin contre des bactéries particulières, les méningocoques de type A, C, W et Y.
Cette campagne nationale s'adresse aux jeunes de 11 à 14 ans, scolarisés dans les collèges publics ou privés sous contrat volontaires, ainsi que dans certains établissements médico-sociaux. L'administration des deux types de vaccins est tout à fait possible au cours d'une même séance de vaccination.
L’administration de la première dose du vaccin anti-HPV débute en classe de 5e. La seconde dose pourra être administrée soit la même année scolaire, soit quand l'enfant sera en classe de 4e. En effet, l’intervalle entre les deux doses de vaccins HPV devra être compris entre 5 et 13 mois. La vaccination contre les infections à méningocoques nécessite, elle, une dose unique. Elle pourra être réalisée au cours de l’une ou l’autre de ces deux années.
Comprendre la vaccination anti-HPV
Les infections par les papillomavirus humains (HPV) sont susceptibles d’évoluer vers des cancers. Si celui du col de l’utérus est le plus fréquent, le vagin, la vulve, la verge, l’anus et la gorge ou la langue peuvent également être concernés.
En France, près de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année et environ 1 000 femmes en décèdent.
En tout, 6 400 cancers sont liés chaque année aux HPV, dont un sur quatre chez les hommes. Sur près de 200 types de HPV connus, tous ne sont pas susceptibles d'entraîner un cancer : seule une vingtaine sont « à haut risque oncogène ». Ce sont eux qui sont visés par les vaccins.
Les infections à papillomavirus humains sont très fréquentes et se transmettent lors des contacts sexuels. Les préservatifs n’apportent qu’une
protection partielle.
La vaccination est recommandée de 11 à 14 ans avec 2 doses espacées de 5 à 13 mois. Un rattrapage (3 doses) est possible jusqu’à 26 ans (et non plus 19 ans) pour tous. Le remboursement de Gardasil 9 à cette population vient d'être mis en place.
Comprendre la vaccination anti-méningocoques
La bactérie appelée Neisseria meningitidis ou méningocoque peut provoquer des infections invasives, très graves, notamment des méningites et des septicémies. Celles-ci sont susceptibles d’entraîner un décès ou de graves séquelles (perte d’audition, problèmes neurologiques, troubles moteurs mais aussi amputation).
La France dénombre 500 à 600 cas d’infection chaque année. Dans 10 à 12 % des cas, le patient en décède, et dans 25 % des cas, il en garde des séquelles. Ces infections touchent particulièrement les adolescents et les jeunes adultes.
Elles se transmettent notamment par la toux ou les postillons. Selon Santé publique France, on constate une augmentation importante de ces infections invasives à méningocoques depuis 2023.
La vaccination contre les méningocoques des groupes A, C, W et Y est obligatoire chez tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2025. Elle est recommandée chez les jeunes de 11 à 14 ans et un rattrapage est possible jusqu’à 24 ans.