Alors que le maintien d'un bon équilibre psychique n'est pas toujours aisé pour les adultes, il semble que les enfants soient également concernés, et ce dans des proportions non négligeables. C’est ce que montre l'étude Enabee, menée par Santé publique France auprès de 15 000 enfants et enseignants et de 10 000 parents, entre le 2 mai et le 31 juillet 2022. Selon ses résultats, 13 % des enfants de 6 à 11 ans souffrent d'au moins un trouble probable de santé mentale. Ils sont 6,6 % à souffrir d'un trouble oppositionnel probable, c’est-à-dire d’une humeur particulièrement colérique ou un comportement querelleur ou provocateur. Une moindre proportion, soit 5,6 %, présente un trouble émotionnel tel qu’un trouble anxieux (anxiété de séparation, anxiété généralisée, phobies spécifiques) ou dépressif. Enfin, 3,2 % de cette population pédiatrique présente un trouble persistant d'inattention et/ou d'hyperactivité (TDAH) probable. À noter : ces données n’étant pas disponibles pour notre pays sur la période précédant la crise sanitaire liée au Covid-19, il n’est pas possible de mesurer l'impact de la pandémie sur la santé mentale des enfants.
Prévenir et soutenir les enfants en difficulté psychique
Des différences entre les sexes sont mises en évidence par les données de l’étude. Il s’avère que les troubles du comportement sont plus fréquents chez les garçons que les filles (15,3 % contre 10,6 %), tandis que les petites filles sont plus concernées par les troubles émotionnels que les garçons (6,6 % contre 4,6 %). D’autres données seront prochainement disponibles en complément de celles fournies par cette étude, pour prendre en compte l’environnement de vie de l’enfant ainsi que sa santé et celle de ses parents, de façon à en évaluer l’impact sur le niveau de bien-être de l'enfant. L’ensemble de ces informations recueillies va permettre de mettre en place des actions de prévention et de soutien auprès des plus jeune en ayant besoin.
