C’est une mesure qui était attendue de longue date par les organisations étudiantes. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation l’a donc annoncé à l’occasion d’une visite à Poitiers le 23 février 2021 : les résidences universitaires des CROUS et les services de santé universitaires de la ville vont être équipés en distributeurs de protections hygiéniques gratuites et respectueuses de l’environnement. Et, à partir de la rentrée de septembre, ces distributeurs seront déployés sur l’ensemble des campus universitaires.
« Il est inacceptable de devoir choisir entre se nourrir et se protéger »
«Un tiers des personnes aurait besoin d’aide pour pouvoir acheter des protections périodiques [selon une étude de l’Association fédérative des étudiants de Poitiers et de l’Association nationale des étudiants sages-femmes réalisée en février dans l’enseignement supérieur]», explique la ministre. « La précarité menstruelle est un enjeu collectif et une véritable question de dignité, de solidarité et de santé. Il est inacceptable qu’en 2021 on doive choisir entre se nourrir et pouvoir se protéger »
Une précarité méconnue
La mobilisation sur cette question de la précarité menstruelle ne date pas d’aujourd’hui. Elle est notamment portée depuis 2015 par l’association Règles élémentaires, fondée par Tara-Heuzé-Sarmini. Ce groupe de bénévoles organise des collectes de produits d’hygiène intime à destination des femmes dans le besoin. L’association milite également pour briser le tabou entourant encore les règles. Ses actions, mêlées à celles des associations étudiantes notamment, ont nourri le travail des parlementaires sur la question de la précarité menstruelle, contribuant à faire mieux connaître cette problématique.
