Morts pour la République

Morts pour la République

Par kieferpix

Les enfants des soignants décédés de la Covid-19 vont être reconnus comme pupilles. Ils bénéficieront à ce titre d’un soutien de la République.

Un décret paru le 26 mars 2022 au Journal officiel a créé le statut de « mort pour le service de la République ». Il peut être mentionné sur l’acte de décès des professionnels de santé dont la disparition, entre le 1er janvier 2020 et le 31 juillet 2022, est imputable au Covid-19. C’est la troisième mention créée à ce jour, après « mort pour la France », réservée aux militaires ayant perdu la vie au combat, et « mort pour le service de la nation », qui concerne les personnels assurant des missions de sécurité.

Parmi les soignants concernés par ce statut particulier figurent ceux relevant de la quatrième partie du Code de la santé publique c’est-à-dire les médecins, sages-femmes et dentistes, pharmaciens, ainsi que les infirmiers, kinés et autres auxiliaires médicaux. Les aides-soignants, auxiliaires de puériculture, ambulanciers et assistants dentaires sont également concernés, tout comme les agents de la fonction publique hospitalière, ainsi que les personnels des établissements sanitaires ou médico-sociaux.

Une aide pour leurs enfants

Les enfants de ces soignants décédés du Covid-19 seront considérés comme « pupilles de la République ». Similaire au statut de « pupilles de la Nation », cette qualité leur offre une « protection matérielle et morale », c’est-à-dire la prise en charge partielle ou totale, selon les cas, de leur entretien et de leur éducation jusqu’à l’âge de 21 ans.

Au 1er mars 2020, on dénombrait 19 professionnels qui seraient décédés des suites du Covid-19 selon les données publiées par Santé publique France : il s’agit de « 5 médecins, 5 aides-soignants, 1 infirmier, 2 professionnels de santé et 6 professionnels non soignants ». Ces données devraient être actualisées prochainement par l’Agence nationale de santé, qui est en charge du recensement des cas.

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