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Don d’organe : en parler à ses proches

Don d’organe : en parler à ses proches

Par vchalup

À l’occasion de la journée nationale du don d’organe, l’Agence de la biomédecine veut inciter chacun à évoquer le sujet en famille.

Chaque année, c’est le 22 juin que se tient la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, et de reconnaissance aux donneurs. Cette année, l’Agence de la biomédecine souhaite particulièrement mettre l’accent sur l’importance pour tous les Français de dire à leurs proches s’ils souhaitent donner leurs organes après leur mort. Selon un Baromètre mené par l’Agence de la biomédecine sur un échantillon représentatif de la population en janvier 2023, la grande majorité des personnes interrogées (80 %) est favorable à ce don, 91 % des personnes interrogées pensent qu’il est important de faire part de sa position à ses proches, mais seulement 47 % en ont effectivement parlé.

En parler pour sauver des vies

« Pourtant, cet échange est vital », comme l’explique l’Agence de la biomédecine dans un communiqué. Il est en effet constaté que, si le sujet n’avait jamais été abordé en famille, les proches rapportent, dans le doute et par prudence, une opposition au don, si bien que 1 prélèvement sur 3 est ainsi empêché. Ce sont « autant de vies qui auraient pu être sauvées qui ne le sont pas, sachant que 5 à 7 personnes peuvent bénéficier d’une greffe d’organe vitale, pour chaque donneur décédé prélevé. »

Des chiffres en progrès

Au cours de l’année 2022, 5495 greffes ont été réalisées. Les greffons provenaient de 1694 donneurs décédés et 535 donneurs vivants. Le taux d’opposition au prélèvement était de 33% en moyenne nationale contre 33,7 en 2021.

Sur les cinq premiers mois 2023, il y a eu 2323 greffes contre 2209 sur la même période en 2022. La greffe à partir de donneur vivant connait un bon démarrage avec 245 greffes contre 237 sur la même période en 2019, avant la crise du Covid.

 

Un appel à la mobilisation générale

« Pour donner plus de chances aux patients en attente de greffe, il faut réduire le nombre de donneurs potentiels non-prélevés alors qu’ils ne s’étaient pas opposés au don d’organes de leur vivant, indique Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de la biomédecine. Il n'y a pas beaucoup de domaines où il suffit d’en parler pour sauver des vies ! » Pour cela, « le 22 juin doit devenir un grand évènement de mobilisation nationale : le jour où chacun s’informe et dit à ses proches s’il est donneur ou non. Ce n’est que par un grand élan de mobilisation nationale que nous atteindrons les objectifs ambitieux du Plan greffe : pour que tous les malades en attente de greffe puissent être sauvés, il faut que chaque Français se sente concerné et prenne, une fois par an, une minute pour en parler. »

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