A compter du 1er septembre, il sera plus simple de donner son sang. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé le 15 juillet dernier que le questionnaire que remplit le candidat au don avant l’entretien préalable avec un professionnel de santé, allait être modifié. Il s’agit d’un assouplissement des critères qui suit l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) émis le 24 octobre 2024.
Si le donneur a un nouveau piercing ou un nouveau tatouage
La durée d’exclusion du don après la réalisation d’un tatouage ou un piercing était jusque-là de 4 mois en raison du risque d’exposition au sang entraînant une contre-indication temporaire. Il faudra désormais attendre 2 mois seulement pour les donneurs récemment tatoués ou percés. Selon l’Etablissement français du sang (EFS), « cette évolution est rendue possible grâce à l’amélioration des tests de dépistage génomique viral (DGV). Ce type de test permet de rechercher directement la présence de matériel génétique de certains virus (comme celui de l’hépatite C), bien avant l’apparition d’anticorps détectables par les tests classiques. Résultat : une détection plus rapide, une période à risque plus courte, et donc des délais d’attente réduits sans compromis sur la sécurité. »
Si le donneur a eu recours à un acte d’acupuncture, de sclérose des varices, de mésothérapie ou à une endoscopie avec un instrument flexible
Là encore, la durée pendant laquelle il n’est pas possible de faire don de son sang après de tels actes médicaux ou paramédicaux est réduite de moitié, passant aussi de 4 à 2 mois d’exclusion. Là encore, la réduction du délai se justifie par les tests génomiques déployés pour identifier plus rapidement des infections une infection active par le virus de l’hépatite C. Et, précise le HCSP dans ses « Propositions de révisions des critères de sélection au don du sang du fait de risques infectieux » émises le 24 octobre 2024, « si le donneur peut certifier que du matériel à usage unique a été utilisé pour l’acupuncture, la sclérose des varices ou la mésothérapie, il n’y a pas de mesure d’exclusion ».
Si le donneur a bénéficié de substituts osseux en implantologie dentaire
Il n’y a désormais plus de contre-indication au don.
D’autres règles de prudence persistent
S’agissant en revanche des antécédents de transfusion sanguine et de voyages ou séjours eu Royaume-Uni supérieurs à un an cumulé dans la période comprise entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 1996, le HCSP a recommandé en revanche de « conserver les mesures d’exclusion permanente en vigueur, au regard notamment des incertitudes sur l’évolution de l’épidémie de variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ». Sur ce point, le HCSP précise attendre « les nouvelles recommandations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) pour l’harmonisation des pratiques dans ce domaine au sein de l’Union européenne ».
Les assouplissements qui prendront effet le 1er septembre permettront de mieux faire face aux besoins importants en sang, en plaquette et en plasma. Tout comme le texte de loi, voté en juin dernier, autorisant le don de sang sur le temps de travail. Autant d’avancées visant à favoriser et simplifier ce geste éminemment altruiste, et à l’intégrer dans la vie quotidienne des Français.