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Futur vaccin contre la Covid-19 : pour quand ? Pour qui ?

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Adobe Stock - Par Elnur

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande de prioriser la vaccination, en commençant par les personnes ayant le plus de risque d’être exposées au virus et de développer une forme grave.

Alors même que les vaccins ne sont pas encore disponibles, les autorités de santé françaises (et européennes) réfléchissent déjà à l’organisation de la future campagne de vaccination contre le SARS-CoV-2. En France comme ailleurs, la rapidité avec laquelle elle sera mise en place conditionne le délai de retour à une vie plus « normale ». Cependant, il est clair, à ce stade, que la production de vaccins sera progressive et ne pourra pas répondre, dès les premières semaines ou mois à la demande mondiale.
SI l’Europe a déjà pré-commandé des vaccins auprès de 6 laboratoires, il n’est actuellement pas possible de connaître le calendrier de mise à disposition des différentes doses. Il faut donc se contenter, pour le moment, de réfléchir à la meilleure organisation possible pour que tous ceux qui souhaitent se faire vacciner puissent accéder aussi rapidement et facilement que possible à ces doses dès qu’elles seront disponibles.
Un planning « préliminaire » est donc proposé par la HAS : il se compose de « cinq phases », pour « tenir compte d’une arrivée progressive de doses de vaccins au fil de l’année 2021 ». Ce planning n’est cependant qu’une proposition résultant du travail d’experts du domaine de la santé. Le déroulement de la campagne de vaccination sera fixé ultérieurement par le gouvernement.

•    Première phase, à l’arrivée des toutes premières doses

Les premières doses de vaccins seraient à réserver, selon l’avis de la HAS, aux personnes âgées résidant en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), et aux professionnels travaillant dans ces établissements ainsi qu’aux personnes prises en charge dans les unités de soins de longue durée (USLD), qui sont particulièrement à risque du fait de leur état de santé.

•    Deuxième phase

Dès qu’un nombre plus important de vaccins sera disponible, la HAS recommande de donner la priorité aux personnes ayant plus de 75 ans, puis celles de 65 à 74 ans ayant des facteurs de risques, puis les autres personnes de cette tranche d’âge n’ayant pas de facteur de risque particulier. Durant cette même phase, les professionnels du secteur de la santé, du médico-social et du transport sanitaire seraient prioritaires également, d’autant plus qu’ils sont âgés de plus de 50 ans ou que leur état de santé est jugé « à risque ».

•    Troisième phase

A ce stade, la disponibilité des vaccins devrait être complète. Alors, en complément des personnes précédemment prioritaires mais qui n’auraient pas encore pu être vaccinées, ce sont cette fois l’ensemble des personnes de plus de 50 ans qui deviendraient prioritaires, ainsi que les moins de 50 ans à risque de forme grave du fait de leur état de santé.
La vaccination serait également proposée aux professionnels des secteurs indispensables au fonctionnement du pays comme ceux de la sécurité ou de l’éducation, par exemple. 

•    Quatrième phase

Durant la quatrième phase, les personnes les plus à risque seraient déjà toutes vaccinés. Il s’agirait alors de proposer la vaccination aux « personnes fortement exposées au virus du SARS-Cov-2 et qui n’auraient pas été vaccinées antérieurement (car moins de 50 ans et sans comorbidité) ». Il s’agit par exemple des personnes dont l’environnement de travail favorise une contamination (contacts réguliers avec le public, milieu clos…).

•    Cinquième phase

Sous réserve que le nombre de doses de vaccins soit suffisant, il serait alors proposé à toutes les personnes de plus de 18 ans et sans facteur de risque de bénéficier de la vaccination.

Une organisation encore en question
Alors que différents types de vaccins seront vraisemblablement disponibles en France, il va falloir s’adapter à leurs contraintes respectives en termes de logistique notamment. Si certains vaccins nécessiteront a priori une conservation à -70 °C et donc des contenants particuliers adaptés à ces températures extrêmes, d’autres n’auront besoin que d’un stockage au froid compatible avec un stockage en réfrigérateur. Ce critère particulier aura des conséquences importantes sur le circuit de distribution des vaccins, les pharmacies étant seulement équipées pour le moment de frigos simples. Alors que la réflexion sur la meilleure façon de procéder pour mettre à disposition les vaccins auprès de ceux qui en ont besoin est encore en cours, les pharmaciens l’ont annoncé : l’ensemble de la profession répondra présent pour participer à la campagne de vaccination, comme elle le fait déjà, chaque fois que c’est possible, pour la réalisation de tests antigéniques.

 

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