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HPV : La vaccination au collège va démarrer à l’automne

HPV : La vaccination au collège va démarrer à l’au

Par Khunatorn

La grande campagne de vaccination contre les papillomavirus (HPV), organisée en milieu scolaire, s’apprête à débuter.

Des équipes mobiles de vaccination vont être mises sur pied pour proposer aux quelque 800 000 élèves de 5e, scolarisés dans les collèges publics et privés sous contrat, de bénéficier d’une vaccination contre les papillomavirus humains ou HPV. L’objectif : limiter le risque de ces jeunes de développer plus tard un cancer du col de l’utérus, de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus ou de la gorge. En effet, les infections par les papillomavirus humains (HPV) sont très fréquentes et hautement transmissibles, par simple contact intime rapproché. Or, parmi les 200 types de papillomavirus connus, une minorité ont la particularité d’être cancérigènes : cela signifie qu’ils sont susceptibles de provoquer, après avoir infecté des cellules, une évolution de ces dernières en lésion précancéreuses dont certaines se transformeront en cancer. Les HPV provoquent également la formation de verrues ano-génitales. L’apparition des lésions a généralement lieu de longues années après exposition et donc contamination.

Pour qui, quand, comment ?

Depuis plusieurs années, la vaccination est recommandée (et non obligatoire) chez les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Actuellement, dans cette tranche d’âge, seules 41,5 % des filles et 8,5 % des garçons sont vaccinés. Pour améliorer nettement la couverture vaccinale, c’est-à-dire le pourcentage de jeunes Français protégés, le ministère de la Santé a décidé d’organiser une campagne de vaccination en milieu scolaire, facilitant la réalisation de cette immunisation à large échelle, pour les deux sexes. C’est le Gardasil 9 (du laboratoire MSD) qui sera administré. Il contient 9 souches de HPV, soit les plus fréquemment rencontrées dans les cancers provoqués par cette famille de virus.

Pourquoi débuter cette ambitieuse campagne dès octobre, donc si vite après la rentrée scolaire ? Pour que tous les élèves puissent recevoir les deux injections successives au cours de l’année. En effet, la protection complète s’obtient avec deux doses du vaccin, qui doivent être réalisées au moins à six mois d’intervalle. 

Un protocole précis

Avec l’accord écrit des deux parents (un formulaire a été adressé à ces derniers à l’occasion de la rentrée), les enfants munis de leurs carnets de santé seront reçus par des équipes mobiles (notamment issues des centres de vaccination) pour recevoir leur injection. Cela se déroulera suivant un calendrier organisé par les Agences régionales de santé (ARS et les rectorats). Un dispositif de surveillance renforcé est mis en place par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), avec le réseau des centres régionaux de pharmacovigilance Epi-Phare. Et une analyse en continu des éventuels effets indésirables sera effectuée par l’ANSM qui publiera chaque mois en ligne le nombre de cas d’événements déclarés, ainsi que des analyses périodiques à l’issue de la première puis de la seconde phase de vaccination. Puis un rapport de pharmacovigilance détaillé en septembre 2024.

En pharmacie aussi !

En complément de cette campagne ciblant les élèves de 5ème, il sera toujours possible pour les jeunes de 11 à 26 ans, filles et garçons, de se faire prescrire et administrer le vaccin en pharmacie. Dans ce cas, pour les mineurs, l’autorisation des deux parents sera recueillie par le pharmacien vaccinateur.

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