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Ibuprofène et Covid : une étude rassurante

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Adobe Stock - Par joyfotoliakid

Des chercheurs danois affirment que cet anti-inflammatoire ne serait pas associé à une évolution plus grave de la Covid-19, contrairement à ce que l’on pensait jusque-là.

Au printemps dernier, les soignants découvraient chaque jour de nouveaux symptômes provoqués par le virus SARS-CoV-2 et tentaient de comprendre son mode d’action sur l’organisme pour identifier les traitements les plus efficaces.

Des risques d’effets indésirables connus

Rapidement, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont été mis à l’index. Dans cette famille, on trouve notamment l’ibuprofène, l’aspirine, le flurbiprofène et le kétoprofène. Les AINS agissent en bloquant certains facteurs de l’inflammation. Comme beaucoup de médicaments, ils sont susceptibles de provoquer des effets indésirables, dont certains sont redoutables. Par exemple, pas question de traiter la fièvre d’une personne malade de la varicelle avec de l’aspirine ou de l’ibuprofène : ces AINS peuvent provoquer un syndrome de Reye, c’est-à-dire une aggravation de l’état du patient liée à une inflammation du cerveau et une atteinte grave du foie. Même si ces médicaments sont très utiles, leur utilisation doit donc être raisonnée et adaptée à la situation du patient. D’où la nécessité de toujours demander conseil à son pharmacien avant de prendre un médicament.

Un principe de précaution

Alors que l’on peinait à comprendre par quel mécanisme le SARS-CoV-2 perturbait le système immunitaire des malades, il est apparu plus prudent de contre-indiquer les AINS chez les personnes touchées. Un principe de précaution d’autant plus facile à appliquer que d’autres molécules permettent de prendre en charge efficacement la fièvre ou les douleurs, comme par exemple le paracétamol.

Depuis, une étude danoise, publiée début septembre dans le journal scientifique Plos medicine, a analysé l’état de santé de patients testés positif à la Covid-19 et ayant pris des AINS. Sa conclusion est rassurante : ils n’ont pas été plus gravement atteints et ne sont pas plus souvent décédés que ceux qui n’en avaient pas pris. Ces résultats devront bien entendu être confirmés par d’autres recherches, mais ils demeurent intéressants pour guider au mieux médecins et pharmaciens dans la prise en charge des patients en cette période épidémique.

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