Enchainer deux plaquettes de pilule contraceptive revient à faire l’impasse sur la « pause hormonale » habituelle, c’est-à-dire la période de 4 ou 7 jours (selon les modèles de pilules) pendant laquelle les utilisatrices ne prennent pas de comprimés ou prennent des comprimés neutres, ne contenant pas d’hormones.
Cette pause de quelques jours sans hormones provoque le déclenchement de saignements utérins. Ces saignements miment les règles habituellement retrouvées dans l’enchainement des cycles naturels : ils sont la conséquence de l’arrêt de stimulation de la muqueuse de l’utérus (l’endomètre) par les hormones de la pilule. En enchainant deux plaquettes de pilule contraceptive, les « règles » (également appelées « hémorragies de privation ») seront supprimées.
Bonne nouvelle : « cette pratique n’est pas dangereuse pour la santé », expliquent le Dr Linet, gynécologue et Agnès Ledig, sage-femme, dans leur livre Mon guide gynéco (édition Pocket). Mieux, elle peut être un avantage, permettant aux femmes de ne pas avoir leurs règles « à des moments inopportuns, comme lors d’une compétition sportive, des examens, des vacances… ».
Il est donc possible d’enchaîner les plaquettes durant plusieurs mois. Le seul souci auquel s’expose l’utilisatrice est l’apparition d’un spotting, c’est-à-dire de très petites pertes de sang tout au long du cycle. Si cela arrive, il est conseillé de faire une pause de 4 ou 7 jours (selon la pilule) à la fin de la plaquette en cours. Ensuite, on peut recommencer à enchainer les plaquettes.
En pratique, il suffit de ne pas prendre les comprimés placébos et d’entamer directement une nouvelle plaquette à la fin de la précédente. Cet enchaînement de plaquettes sans pause peut être effectué plusieurs fois.
