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L’astronaute Thomas Pesquet explore notre santé

Illustration - L’astronaute Thomas Pesquet explore

Compte Twitter de Thomas Pesquet

En avril 2021, le français Thomas Pesquet a rejoint la Station spatiale internationale (ISS). Durant sa mission, il va réaliser de nombreuses expériences dont certaines pourraient avoir un intérêt majeur pour notre santé.

Certaines expériences scientifiques réalisées par Thomas Pesquet dans l’espace semblent relever de la pure science-fiction. Pourtant, elles visent des applications bien réelles en matière de soins.

Mini cerveaux    

Thomas Pesquet n’est pas arrivé les mains vides à l’ISS. Dans ses valises, une dizaine de mini cerveaux, ou plus précisément, des cellules souches enfermées dans une boîte de Petri. Car c’est l’un des objectifs de la mission Alpha : observer les effets du vieillissement en accéléré de ces cellules afin de mieux soigner certaines maladies, comme la maladie d’Alzheimer ou la progeria. L’astronaute français sera lui-même soumis à une centaine d’expériences, dont onze imaginées par le Centre national d’études spatiales (CNES) de Toulouse, visant à préparer de futures missions sur la Lune, mais surtout sur Mars.

Un vortex pour administrer des médicaments

Les étonnantes « pinces acoustiques » dont se sert l’astronaute dans l’expérience dénommée Télémaque permettent de faire léviter des objets par vortex acoustique. Les fameuses pinces, qui ressemblent plutôt à des douchettes, n’émettent pas des jets d’eau mais des ultrasons. Chaque mini haut-parleur de la douchette fait bouger l’air à une fréquence de 40 kHz. Tous ensemble, ils arrivent à capturer de petits objets en un point précis : le centre du vortex acoustique, sorte d’œil du cyclone du dispositif. Cette technique de lévitation d’objets a été mise au point il y a quelques années par des chercheurs de l’université parisienne de la Sorbonne, mais sur la terre ferme. En apesanteur, à 400 km d’altitude, l’astronaute français peut non seulement faire léviter des petites billes mais aussi les déplacer et en prendre le contrôle sans les toucher. Les applications futures de cette technologie sont nombreuses. Dans un contexte d’exploration extra-planétaire, par exemple, elle permettrait par exemple de prélever des échantillons sans les contaminer. Sur Terre, on imagine déjà qu’elle pourrait permettre d’éliminer des calculs rénaux ou encore d’administrer des médicaments de manière extrêmement ciblée.

 

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