Avec près de 125 000 inscrits au 7 novembre 2024, le « mois sans tabac » espère cette année encore accompagner ceux qui souhaitent devenir non-fumeurs à se sevrer pendant 30 jours. « Vous n’étiez pas seul pour commencer, vous ne serez pas seul pour arrêter » : c’est la tonalité de cette 9e édition de cette initiative de Tabac Info Service avec Santé publique France, le ministère de la Santé, l’Assurance maladie et bien sûr les professionnels de santé et tabacologues désireux de s’impliquer.
Des ressources nombreuses
En s’inscrivant via le site ou l’appli de Tabac Info Service, les personnes bénéficient de nombreux outils et conseil pour les épauler sur la voie du sevrage tabagique : une consultation avec un professionnel de l’arrêt du tabac (sur appel au 3989), un kit d’aide à l’arrêt avec un programme de 40 jours, des soutiens quotidiens pour ne pas craquer, et l’appui de toute une communauté ayant décidé d’arrêter pour partager ses doutes comme ses astuces pour tenir. Des personnalités publiques s’impliquent pour donner une visibilité à ce défi national et collectif, comme le magicien et animateur Éric Antoine qui est l’ambassadeur de ce défi à travers l’émission « La France a un incroyable talent » diffusée sur M6.
Les officinaux sont eux aussi d’excellents ambassadeurs de l’opération, en tant que professionnels de santé habitués à accompagner leurs patients vers le sevrage, via les substituts nicotiniques et les entretiens que certains réalisent pour aider leurs patients à arrêter. De nombreuses vitrines d’officines arborent d’ailleurs actuellement les couleurs rouge et jaune de l’affiche officielle du « mois sans tabac ».
Santé publique et économies
Il s’agit de la 9e édition du défi « mois sans tabac ». Depuis 2016, plus d’1,4 million de personnes se sont inscrits pour relever ce défi. En 2023, l’OCDE a réalisé une évaluation économique des politiques de lutte contre le tabac en France. Leurs modélisations montrent que cette opération, reconduite chaque année, permettrait de réduire les dépenses de santé de 94 millions d’euros par an en moyenne entre 2023 et 2050 (pour un coût annuel d’environ 12 millions d’euros). Et il est estimé que pour chaque euro investi dans le « mois sans tabac », plus de 7 euros sont économisés sur les dépenses de santé du fait de l’arrêt du tabagisme. Et « à l’horizon 2050, Mois sans tabac permettait d’éviter notamment : 241 000 cas d’infections respiratoires basses, 44 0000 cas de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et 28 000 cas de cancers », selon Santé publique France.
Ce « mois sans tabac » est donc une opportunité à saisir lorsqu’on réalise que 6 fumeurs quotidiens sur 10 souhaitent arrêter, et qu’un sevrage de 30 jours multiplie par 5 les chances de réussite à long terme d’arrêt du tabac.