C’est un virus appelé VRS (pour virus respiratoire syncytial) qui est responsable chaque année d’une épidémie de bronchiolite aiguë du nourrisson. Cette maladie est majoritairement bénigne mais elle peut se compliquer : elle demeure l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale.
Des solutions innovantes
Depuis plusieurs années à présent, deux nouveaux médicaments très efficaces ont été mis sur le marché pour prévenir au maximum l’infection chez ces bébés. Deux options coexistent : la vaccination de la maman par Abrysvo et l’immunisation passive du nourrisson par Beyfortus.
Vacciner la future maman
Le vaccin de la maman lui sera administré au cours du huitième mois de grossesse (entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée). Le corps de cette dernière va fabriquer des anticorps dirigés contre le VRS et ces « petits soldats » immunitaires seront transmis au bébé à naître de façon naturelle. Ce vaccin, administré uniquement à la maman, donc, permet de protéger le nourrisson dès la naissance si celle-ci a lieu plus de 2 semaines après l’injection et jusqu’à 6 mois après sa naissance.
La vaccination peut être prescrite et réalisée par les médecins, les sage-femmes, les infirmiers diplômés d’Etat (IDE) et les pharmaciens. Le vaccin est pris en charge à 100% par l’Assurance maternité, dans le cadre du remboursement des soins à 100% des femmes enceintes qui s’applique à partir du premier jour du sixième mois de grossesse.
Fournir des anticorps au bébé
Le Beyfortus n’est, lui, pas un vaccin. Il s’agit d’une injection à administrer au bébé durant son séjour à la maternité : on lui fournit directement des anticorps prêts à le protéger du virus de la bronchiolite. Cette administration sera généralement effectuée en milieu hospitalier. Selon le ministère de la santé, « Les enfants nés à partir du 1er septembre 2025, et jusqu’à la fin de la campagne d’immunisation annuelle début 2026 (en fonction de l’évolution de l’épidémie) pourront se voir proposer une dose de Beyfortus directement en maternité quelques jours après leur naissance dans la continuité de la prise en charge des soins en maternité. Dans ce cas, le traitement sera pris en charge intégralement et sans avance de frais », indique le ministère.
La prévention en complément
En réalisant quotidiennement des gestes de prévention simples, les parents et l’entourage agissent pour limiter la transmission du VRS et ainsi éviter la bronchiolite aux plus petits. Il est ainsi recommandé de porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre, d’éviter le contact avec des personnes fébriles et ou enrhumées, de ne pas emmener son enfant dans les lieux publics confinés, comme les supermarchés, les restaurants et les transports en commun, de se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin, d’aérer régulièrement l’ensemble du logement, de ne pas partager ses biberons, tétines ou couverts non lavés. Bien-sûr, il ne faudra pas fumer à côté des bébés et enfants.
