La photoprotection, c’est uniquement la crème solaire
FAUX. Se protéger du soleil repose sur trois piliers. D’abord les vêtements : les enfants doivent être équipés de t-shirts couvrants, idéalement à manches longues, de chapeaux de soleil à larges bords et de lunettes de soleil certifiées anti-UV. Les comportements sont également importants. Il faut ainsi éviter de laisser les enfants au soleil entre 12 et 16 h et toujours rechercher l’ombre. S’agissant des bébés, la recommandation est simple : ne jamais les exposer ! La crème n’est que le troisième pilier de l’édifice de la protection solaire. Là encore, le choix est simple : une crème SPF 50+ à large spectre UVA/UVB et résistante à l’eau pour les baignades. Son application doit se faire 20 minutes avant l’exposition puis toutes les 2 heures.
On peut s’exposer plus longtemps grâce à la crème solaire
FAUX. C’est une des idées reçues les plus délétères. « La crème solaire est souvent perçue comme une autorisation à s’exposer plus longtemps, ce qui est une erreur. Elle vient en complément des autres mesures, sans jamais s’y substituer », insiste le Dr Stéphanie Mallet, dermatologue-pédiatre au CHU de la Timone à Marseille et vice-présidente de la SFDP, dans un communiqué commun avec la Société française de dermatologie (SFD).
Les coups de soleil de l’enfance ne sont pas graves car le « capital soleil » est encore grand
FAUX. D’après une méta-analyse parue dans Cancer en 2004, citée par les deux sociétés savantes, « un coup de soleil avant l’âge de 15 ans double quasiment le risque de développer un mélanome à l’âge adulte ». Pourquoi ? Car « la peau des enfants est plus fine, plus perméable et ses mécanismes de défense face aux UV sont encore immatures. De plus, 50 % de la dose totale d’UV reçue au cours de la vie est accumulée avant 20 ans. »
Le terme « écran total » est désormais proscrit
VRAI. Aucun produit solaire n’est capable de bloquer 100 % des UV. Un indice SPF 50 + laisse en réalité passer environ 2 % des UVB.
Sous un parasol ou par temps nuageux, les enfants sont protégés du soleil
FAUX. Jusqu’à 80 % des UV peuvent passer à travers les nuages. Sans oublier que, à l’instar de la neige, le sable et la mer réfléchissent fortement les UV.
Il existe des enfants plus à risque que d’autres
VRAI. Certains nécessitent une photoprotection maximale, comme les enfants atteints de photodermatoses (lucites, urticaire solaire…), ceux sous traitements immunosuppresseurs (parce qu’ils ont reçu une greffe ou qu’ils sont atteints de maladies inflammatoires chroniques) ou encore les porteurs de naevus congénitaux géants ou multiples.
Le bronzage protège la peau
FAUX. La coloration de la peau est un processus réactionnel qui fait suite à une agression, en l’occurrence le rayonnement solaire. Le bronzage ne peut absolument pas être considéré comme un substitut aux protections solaires recommandées.
