Aucun nouveau cas de poliomyélite n’a été recensé en Afrique depuis 4 ans. Cela signifie, en terme statistiques, que la maladie est considérée comme éradiquée de cette partie du monde. Aujourd'hui, seuls deux pays comptent encore des contaminations : l'Afghanistan (29 cas) et le Pakistan (58 cas), selon les données pour 2020 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une maladie très contagieuse
La poliomyélite est une pathologie qui s’attaque au système nerveux central. Elle entraîne des infirmités voire une paralysie totale et le décès des malades. Très contagieux, le virus (appelé poliovirus) se retrouve dans les excréments : lorsque les conditions d’hygiène et de traitement des eaux usées ne sont pas idéales, il peut contaminer l’eau et la nourriture. Cette maladie touche particulièrement les enfants, notamment ceux âgés de moins de 5 ans.
Le vaccin, seul moyen de lutte
Il n’existe pas de traitement pour guérir la poliomyélite : seuls des médicaments diminuant les symptômes peuvent être donnés. C’est dire l’importance du vaccin dans la stratégie de lutte contre cette maladie.
Avant la mise au point d’un vaccin (dans les années 1950), la poliomyélite était présente sur tous les continents et les soignants ne parvenaient pas à en bloquer la diffusion. Ce sont donc des campagnes longues de vaccination dans tous les pays qui ont permis, progressivement, un recul net puis total de la maladie.
« La victoire sur le poliovirus sauvage en Afrique est l’une des plus grandes réalisations de santé publique de notre temps qui nous encourage tous vivement à finir d’éradiquer la poliomyélite dans le monde », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Je remercie et je félicite les gouvernements, les agents de santé, les bénévoles locaux, les chefs traditionnels et religieux et les parents de toute la Région qui ont agi ensemble pour bouter la poliomyélite sauvage hors d’Afrique. »
Des efforts à poursuivre
A l’avenir, les efforts de vaccination et de renforcement des systèmes de santé sur le continent africain vont se poursuivre. Maintenir la protection vaccinale à un haut niveau est nécessaire pour que ces bons résultats soient durables.
