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La vaccination antigrippale en retard

La vaccination antigrippale en retard

Par drubig-photo

Le nombre de personnes protégées de la grippe est moindre qu’à la même époque l’année dernière, alors que les experts signalent le risque d’une épidémie particulièrement précoce.

Cela fait à pré­sent un mois et demi que les pa­tients fra­giles peuvent bé­né­fi­cier de la vac­ci­na­tion an­ti­grip­pale gratuite, sur présentation d’un bon édité par la Sécurité sociale ou leur pharmacien. Sont concernés notamment les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes de moins de 65 ans souffrant de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes souffrant d’obésité avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 40.  De­puis le 15 no­vembre, cette im­mu­ni­sa­tion est éga­le­ment ou­verte à l’en­semble de la po­pu­la­tion, sur simple demande auprès des pharmaciens : le vaccin antigrippal est en vente libre et peut donc être acheté sans ordonnance et injecté de la même façon. Dans ce cas, le patient devra régler lui-même le coût du vaccin et de son administration.

Ce­pen­dant, la cam­pagne 2022-2023 dé­bute très ti­mi­de­ment. Ainsi le nombre de per­sonnes vac­ci­nées se­rait en chute d’en­vi­ron 25 % par rap­port à l’an­née der­nière à la même époque, avec tout de même 2,5 mil­lions de vac­cins ad­mi­nis­trés en phar­ma­cie et 5 mil­lions de doses dé­li­vrées.

Encore temps de se protéger

Selon le der­nier bul­le­tin épi­dé­mio­lo­gique de Santé pu­blique France concernant la grippe, la situation est loin d’être catastrophique du point de vue du nombre de cas recensés. Ainsi, il in­dique que seule une ré­gion, la Bre­tagne, est pas­sée en phase pré-épi­dé­mique. Mais les re­le­vés semblent in­di­quer une po­ten­tielle ar­ri­vée mas­sive du vi­rus sur l’en­semble du pays de fa­çon pré­coce par rap­port aux der­nières épi­dé­mies. Or, le seuil de 75 % de la po­pu­la­tion vac­ci­née en dé­but d’épi­dé­mie, re­com­mandé par l’Or­ga­ni­sa­tion mon­diale de la santé (OMS), est en­core loin d’être at­teint.

Concernant le vaccin contre la grippe, il est im­por­tant de rap­pe­ler que les vac­ci­nés ne sont plei­ne­ment pro­té­gés qu'en­vi­ron quinze jours après l'in­jec­tion. Cette vaccination a peu ou pas d'effets secondaires. Ces derniers sont bien connus : réactions légères et transitoires au point d’injection, plus rarement de la fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires, des céphalées. Ce vaccin ne peut pas donner la grippe car les virus qu’il contient ne sont pas vivants.

En ce début de mois de décembre, il est temps pour toutes les personnes souhaitant se protéger au maximum contre cette infection hivernale de se vacciner.

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