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La vaccination contre le HPV est aussi possible en pharmacie

La vaccination contre le HPV est aussi possible en

Par Prostock-studio

Depuis l’automne 2023, la vaccination des adolescents contre les papillomavirus humains (HPV) est proposée dans les collèges. Elle peut également être réalisée en pharmacie.

Très répandus, les papillomavirus humains, que l’on appelle aussi HPV (Human papillomavirus) sont des virus très contagieux. Dans la majorité des cas, l’infection ne provoquera pas de symptômes et le corps éliminera les HPV sans dommage. Mais dans environ 10 % des contaminations, l’infection persistera et pourra entraîner la formation de lésions dites pré-cancéreuses, qui évolueront potentiellement en cancer à moyen et long terme. Ces lésions sont notamment à l’origine de cancers du col de l’utérus, de l’anus, de la bouche et de la gorge.

Pour prévenir l’apparition de ces cancers causés par des virus, des vaccins ont été mis au point et il est recommandé de les administrer aux jeunes de 11 à 14 ans, filles comme garçons. Cette vaccination est d’autant plus efficace qu’elle est administrée avant le début de la vie sexuelle. Un rattrapage est cependant possible entre 15 et 19 ans révolus pour les jeunes femmes et les jeunes hommes, voire jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant ou ayant eu des relations sexuelles avec des hommes.

En pratique : quoi, quand ?

Deux vaccins peuvent être utilisés pour permettre une immunisation contre les papillomavirus humains : Gardasil 9 et Cervarix. Toutefois, seul le Gardasil - qui immunise contre 9 sous-familles de virus - est à présent autorisé pour débuter un cycle de vaccination. Cervarix sera uniquement utilisé pour poursuivre et clore le cycle qui aura été débuté avec cette référence. Pour un adolescent entre 11 et 14 ans, il faudra compter deux doses, espacées de­ 6 à 13 mois. Trois doses (à 0, 2 et 6 mois) seront nécessaires chez les plus de 15 ans.

Pour faciliter la mise en œuvre de l’immunisation contre les HPV, il est intéressant de noter qu’il n’y a pas de contre-indication à une co-vaccination. Ainsi, le vaccin anti-HPV pourra être administré en même temps que le vaccin DTP coqueluche des 11-13 ans, et/ou contre l’hépatite B ou le méningocoque C, dans le cadre d’un rattrapage.

Cas particulier

Il peut arriver qu’un médecin, notamment gynécologue, prescrive ce vaccin à une femme de plus de 19 ans. Dans ce cas, il n’y aura pas de prise en charge par la sécurité sociale possible car ce cas ne correspond pas aux conditions de l’autorisation de mise sur le marché. Cependant, le pharmacien est bien autorisé à le délivrer à la patiente.

L’indispensable frottis

Par ailleurs, il faut garder en tête que si la vaccination réduit fortement le risque de cancers liés aux HPV, le dépistage par frottis au niveau du col de l’utérus reste indispensable et recommandé chez les femmes de 25 à 65 ans. En effet, la vaccination ne protège pas de tous les cancers liés aux HPV et le seul moyen de vérifier que des cellules cancéreuses n’ont pas élu domicile au niveau du col de l’utérus est de réaliser ce prélèvement qui sera examiné en laboratoire d’analyse médicale.

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