L’épidémie de rougeole semble avoir atteint son pic en mars dernier, a annoncé Santé Publique France (SPF) dans un bulletin national publié le 23 juin. Face à la recrudescence de la maladie, le ministère de la santé avait lancé une alerte sur tout le territoire en début d’année 2025. Pour autant le virus continue à circuler à un niveau élevé, signale SPF, en particulier dans certaines régions. Ainsi, ce sont 658 cas de rougeole qui ont été déclarés sur les cinq premiers mois de l’année 2025, alors que pour la seule année 2024 seulement 483 avaient été recensés.
Les plus jeunes ont été les plus touchés
La moitié des cas sont survenus chez les adolescents entre 10 et 14 ans et entre 15 et 19 ans, chez les adultes de plus de 40 ans, et chez les enfants de 1 à 4 ans, cette dernière classe d’âge étant celle qui a recensé le plus de cas. Au moins un cas a été rapporté dans deux départements de métropole sur trois. L’infection a conduit à une hospitalisation ou à un passage aux urgences dans un cas sur trois. Deux décès ont été relevés, ainsi que des complications dans 13% des cas (pneumopathies et un cas d’encéphalite). Les enfants de moins de 5 ans ont été la classe d’âge la plus représentée dans les cas d’hospitalisation.
La vaccination comme rempart
La rougeole, parfois considérée comme une maladie bénigne, est en réalité potentiellement dangereuse. Certaines personnes sont à risque de forme grave ou de complications (les nourrissons, les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes). « La vaccination par le vaccin ROR est (…) le meilleur moyen de se protéger du virus », rappelle SPF dans son bulletin, tout en précisant qu’« une couverture vaccinale élevée de la population, tous âges confondus, y compris des professionnels de santé ou ceux travaillant au contact d’enfants, est indispensable pour limiter la circulation virale ». De fait, ce sont au total 71% des cas qui sont survenus chez des personnes non vaccinées, ou de façon incomplète. D’où l’importance de saisir « tout contact avec un professionnel de santé (…) pour vérifier le statut vaccinal des personnes nées depuis 1980 et garantir qu’elles soient bien protégées par une vaccination ROR [rougeole, oreillons, rubéole, NDLR] à deux doses (voire trois doses pour celles qui ont reçu une 1ère dose de vaccin avant 12 mois) », souligne SPF.