La France vient de modifier son calendrier vaccinal, c’est-à-dire le document qui rassemble les recommandations et obligations en matière de vaccination pour la population. C’est le ministère de la Santé qui a dévoilé la nouvelle version de cet outil de référence, construit en s’appuyant sur les avis émis récemment par la Haute Autorité de santé (HAS). On note trois modifications importantes.
Vaccination contre la coqueluche
La coqueluche est une maladie respiratoire potentiellement mortelle notamment chez le bébé : en effet, plus de 90 % des décès par coqueluche surviennent chez les nouveau-nés et nourrissons de moins de six mois. Pour mieux protéger les petits, les soignants ont donc élaboré une nouvelle stratégie nationale : celle de vacciner les femmes enceintes, et ce à chaque grossesse. En effet, vacciner la future maman va provoquer la production d’anticorps maternels, qui seront transmis au bébé via le placenta. Ils persisteront dans la circulation sanguine de l’enfant quelques temps après sa naissance, lui permettant d’être protégé contre cette pathologie. Ensuite, le bébé sera lui-même vacciné pour que son propre système immunitaire prenne le relais.
Vaccination contre le méningocoque B
La vaccination contre le méningocoque B était jusque-là réservée à certaines populations considérées comme « à risque ». A présent, elle est recommandée chez tous les nourrissons à partir de 2 mois et jusqu’à l’âge de 2 ans. On prévoira une première dose chez le petit de 2 mois, puis une deuxième un mois plus tard, avec enfin un rappel à l’âge d’un an. Chez les personnes ayant un risque continu d’exposition à cette infection, un rappel tous les 5 ans est préconisé. Par ailleurs, il est dorénavant conseillé de vacciner l’entourage des personnes qui présentent un risque élevé d’infections invasives à méningocoques (IMM).
Un cas particulier
Pour les personnes exposées, dans leur environnement professionnel, aux virus grippaux porcins et aviaires, la vaccination contre la grippe saisonnière est désormais recommandée. Cela correspond à « une mesure de protection collective visant à éviter la transmission aux animaux des virus humains, et non une mesure de protection individuelle contre les virus zoonotiques [virus qui se transmettent de l’animal à l’homme et inversement, ndr] ».
