Le ROR cause l'autisme

Article Info/Intox
Souvent utilisée comme argument contre la vaccination, cette affirmation relative au vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole a tout de l'idée reçue tenace.

Les épidémies de rougeole se multiplient en France. 

Récemment, l'Unicef tapait du poing sur la table, soulignant que dix pays, dont le Brésil, l'Ukraine... et la France, étaient responsables de trois quarts de l'augmentation des cas en 2018, alors même que "nous disposons d'un vaccin sûr, efficace et peu coûteux".

De nombreux parents rechignent à le faire administrer à leurs enfants, influencés par la rumeur persistante reliant le vaccin à la rougeole - généralement combiné à celui contre les oreillons et la rubéole dans une seringue unique - à l'autisme. 

De multiples raisons à un malentendu

Aux États-Unis, les Centers for Disease Control (CDC) notent une hausse de la prévalence de l'autisme de 30% par rapport à 2008.

Les raisons de cette augmentation? D'après les recherches des experts des CDC, les vaccins ne sont pas en cause.

Ils expliquent plutôt cette recrudescence par une plus grande sensibilisation à la maladie et les changements des critères de diagnostic augmentant le nombre d'enfants qui y répondent. Des facteurs biologiques sont également avancés, tels l'âge des parents ou une naissance prématurée, des situations plus courantes aujourd'hui. 

Des études pour clore le débat

Quoi qu'il en soit, une étude danoise de grande ampleur portant sur plus de 65 000 enfants du royaume nés entre 1999 et 2010, suivis jusqu'en 2013, semble mettre fin au débat. 

Publiée début mars 2019 dans les Annales de médecine interne aux États-Unis, elle ne trouve aucune différence de prévalence de l'autisme entre les vaccinés et les non-vaccinés. "L'étude soutient fortement le fait que le vaccin ROR n'augmente pas le risque d'autisme, ne déclenche pas l'autisme chez les enfants ayant des facteurs de risque et n'est pas associé avec un regroupement de cas d'autisme après la vaccination", concluent les auteurs, qui soulignent que leurs travaux confirment notamment une étude de 2002 portant sur 537 000 petits danois.

Le doute n'est plus permis. 

Réponse Intox

Source :

Pharmacien de France
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