Les lactariums lancent un appel aux dons

Les lactariums lancent un appel aux dons

Par Monthira

Les stocks de lait maternel sont au plus bas. Les professionnels de santé sont inquiets car ce lait est indispensable pour nourrir les prématurés.

Cela fait plusieurs semaines que la situation inquiète : les livraisons de lait maternel effectuées par les lactariums auprès des services de néonatalogie et de pédiatrie se raréfient. « Le nombre de dons est toujours très fluctuant, comme pour le don du sang, explique le professeur Jean-Charles Picaud, président de l’association des lactariums de France (ADLF), interviewé par Le Monde. Mais les carences ne touchent habituellement que certains lactariums, ponctuellement. Les tensions sur les stocks nous ont semblé, cette fois, beaucoup plus larges. »

Un lait précieux

Si cette pénurie inquiète autant, c’est que « le lait maternel est extrêmement bénéfique pour la santé et le développement des nouveau-nés les plus vulnérables. Il permet de réduire très significativement les complications observées chez les enfants prématurés et constitue ainsi un véritable médicament pour ces enfants », expliquent l’association SOS Préma et celle des lactariums de France (ADLF) dans un communiqué conjoint. Concernant les enfants hospitalisés, « l’Organisation mondiale de la santé recommande l’utilisation du lait de don quand la mère n’a pas (ou pas assez) de lait pour nourrir son enfant hospitalisé », rappellent-elles également.

Une désorganisation liée au Covid

A l’origine de cette importante diminution des stocks se trouve la baisse des quantités récoltées auprès des mamans volontaires. « Nous faisons l’hypothèse que l’épidémie a généré beaucoup de stress et de désorganisation familiale, entre le travail, les gardes d’enfants, les contaminations… Ce sont autant de difficultés pour les mères qui allaitent », explique le professeur Picaud.

Qui peut donner ?

Le don de lait est possible pour la plupart des mères. Il existe quelques cas particuliers qui peuvent mener à une contre-indication : la consommation de tabac, d’alcool et de stupéfiants, la prise de certains médicaments, le fait d’avoir récemment été infectée par le virus de l’hépatite B ou C, par le VIH, ainsi que le fait d’avoir bénéficié d’une transfusion ou d’une greffe d’organe. Dans tous les cas, un entretien médical est réalisé avec la maman bénévole pour vérifier qu’elle peut donner son lait. A noter : le fait d’avoir été contaminé par la Covid-19 ou d’être vaccinée n’est pas un frein pour le don.

Où se renseigner ?

Pour savoir où donner et dans quelles conditions, il suffit de contacter le lactarium le plus proche de son domicile. L’ensemble de ces établissements est référencé sur le site des lactariums de France.

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