Depuis deux ans, la consommation de tabac a diminué en France. Aujourd’hui, 73 % des Français se déclarent non-fumeurs, contre 55 % en 2018. Cette baisse du nombre d’adeptes de la cigarette pourrait se poursuivre à l’avenir puisque, selon une enquête de Johnson & Johnson Consumer Health, « le désir et les efforts pour arrêter de fumer ont augmenté pendant la pandémie de Covid-19 ; 24 % des fumeurs indiquent même cette crise sanitaire comme leur principale raison d’arrêter ». On rappellera à ce propos que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le tabagisme est associé à une sévérité accrue des symptômes et à un taux de décès plus élevé chez les patients touchés par le SARS-CoV-2.
Des substituts nicotiniques pour compenser
L’arrêt du tabac est facilité par un apport contrôlé de nicotine, que l’on diminuera progressivement. Cela aide à apaiser les symptômes désagréables du sevrage et limitent voire éliminent les effets du manque (nervosité, irritabilité, difficultés de concentration intellectuelle, humeur dépressive, augmentation de l’appétit…).
Les substituts nicotiniques, qui existent en différents dosages, se présentent sous la forme de patchs, de gommes, de comprimés voire d’inhalateurs ou de sprays buccaux. Cela permet de panacher les modes d’administration et d’offrir ainsi un large éventail de possibilités au patient pour le motiver dans sa démarche de sevrage. La Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’ailleurs de combiner patchs et formes orales pour parvenir à une prise en charge plus efficace. Lorsqu’ils sont prescrits , ils bénéficient d’un remboursement par la Sécurité sociale.
Un soutien efficace de votre pharmacien
A l’officine, les équipes sont formées au soutien à l’arrêt du tabac. Pharmaciens et préparateurs peuvent évaluer votre niveau de dépendance grâce au test de Fagerström, vous aider à identifier le meilleur type de traitement pour vous, vous soutenir et vous aider à rester motivé tout au long du processus de sevrage. Ils peuvent vous conseiller sur l’utilisation des substituts nicotiniques, qui sont les traitements médicamenteux de première intention indiqués dans le sevrage.
Un fumeur aura 80 % de chance en plus de réussir à arrêter de fumer s’il reçoit l’aide d’un professionnel de santé pour un sevrage tabagique adapté à ses besoins. La relation de confiance entre patient et pharmacien est donc décisive dans le succès de l’arrêt du tabac. Même si vous n’envisagez pas de vous lancer dans l’immédiat, n’hésitez pas à aborder le sujet avec votre pharmacien, pour en savoir plus sur l’aide qu’il pourra vous proposer plus tard.
