Mélatonine, pour mieux dormir ?

Mélatonine, pour mieux dormir ?

Par DimaBerlin

Intéressante pour lutter contre l’insomnie, cette « hormone du sommeil » doit cependant être utilisée avec quelques précautions.

La mélatonine est une substance naturellement présente dans notre corps puisqu’elle est synthétisée au niveau de notre cerveau. Cependant, sa production ne se fait pas de la même manière tout au long de la journée. Elle suit un rythme circadien, c’est-à-dire que sa concentration dans le sang évolue de façon cyclique durant 24 heures, comme beaucoup de secrétions qui varient en fonction des rythmes biologiques. Ainsi sa production augmente-t-elle progressivement en fin de journée, à partir du moment où la luminosité baisse. Sa concentration continue à augmenter jusqu’à un pic qui a généralement lieu vers 3 ou 4 heure du matin. Ensuite, elle décroît, pour être faible au moment du réveil.

 

A quoi sert la mélatonine ?

Parfois appelée « hormone du sommeil », la mélatonine est considérée comme un régulateur du rythme veille-sommeil. Son administration par voie orale, avant d’aller se coucher, permet de favoriser le sommeil. En pharmacie, elle est proposée sous la forme de compléments alimentaires (dans lesquels elle est dosée à moins de 2 mg par unité de prise, disponibles sans prescription médicale) ou sous le statut de médicament (avec des dosages de 2 mg ou plus, nécessitant une ordonnance).

Dans sa version la moins dosée, elle est conseillée pour limiter les effets du décalage horaire (notamment lorsqu’on voyage vers l’Est) ou en cas de difficultés d’adaptation au changement d’heure, d’insomnie ponctuelle. Les différents médicaments apportant de la mélatonine sont, eux, indiqués dans le traitement de l’insomnie chez les enfants et les adolescents présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), ou bien dans le traitement de l'insomnie chez les personnes de plus de 55 ans.

 

Les précautions d’emploi

En 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a alerté sur la prudence à observer vis-à-vis de cette molécule par les personnes appartenant à des groupes identifiés comme « à risque ». Il s’agit des femmes enceintes ou allaitantes, des personnes qui souffrent de maladies inflammatoires ou auto-immunes, d’épilepsie, d’asthme, de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité, ainsi que des enfants et adolescents. Les experts leur recommandent de prendre conseil auprès d’un médecin avant de prendre de la mélatonine. Cela concerne également les personnes qui ont besoin de maintenir un niveau de vigilance soutenu durant la journée. Pour toute question, n’hésitez pas à interroger votre pharmacien, qui saura vous orienter selon vos besoins.

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