La sévérité des symptômes de l’allergie aux pollens peut être limitée par le respect de bonnes pratiques au quotidien.
Les conseils à respecter au quotidien
Plusieurs actions permettent de limiter l’impact des allergies aux pollens :
- aérer les intérieurs des maisons/appartements est important mais, idéalement, il faut le faire avant le lever du soleil et/ou après son coucher ;
- pour les activités à risque car très exposées aux pollens (jardinage, sport…), les réaliser de préférence le matin en présence de rosée ou consulter la météo (voir encadré ci-dessous) pour repérer le jour le plus adapté : la quantité de pollens dans l’atmosphère est moins importante par temps froid et humide ;
- en extérieur, porter des lunettes de soleil, un masque... ;
- éviter de faire sécher le linge à l’extérieur ;
- se rincer les cheveux fréquemment, notamment le soir pour éliminer les pollens qui sinon viendraient se déposer sur l’oreiller ;
- ne pas dormir la fenêtre ouverte si le lit en est proche.
Suivre la météo pollinique
Puisque les pollens sont plus ou moins présents dans l’atmosphère, on peut anticiper les crises en observant la météo. Après détermination par un allergologue du ou des allergène(s) en cause, la consultation de certains sites, tels que celui d’Atmo France (Fédération des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air) répertoriant les allergènes en circulation, permet de connaître le risque de déclencher une crise allergique. Les cartes ne sont plus alimentées uniquement par des mesures en temps réel et sur les jours précédents comme c’était le cas de celles de la RNSA mais par des prévisions en fonction de la météo grâce à des modèles statistiques.
Le site Atmo répertorie six espèces de pollens : les pollens de graminées, les pollens de 3 arbres (aulne, bouleau, olivier) et ceux de 2 herbacées (ambroisie, armoise) dont le niveau de concentration (on parle d’indice) est qualifié de « très faible », « modéré », « élevé », « très élevé » ou « extrêmement élevé ».
Cet indice est indiqué pour le jour même, le lendemain et le surlendemain avec une actualisation tous les jours à 13 heures.
Soulager l’irritation du nez
Pour réduire la quantité d’allergènes au contact de la muqueuse, un lavage de nez régulier avec de l’eau de mer sera très efficace. Votre pharmacien pourra vous proposer des références hypertoniques et/ou formulées avec des actifs décongestionnants, hydratants et protecteurs tels que du manganèse, du soufre, de l’aloe vera. D’autres apportent des huiles essentielles (donc ne conviennent pas à tout le monde, elles sont notamment contre-indiquées chez les enfants et les femmes enceintes) : elles procurent une sensation de fraîcheur agréable.
D’autres produits permettent de former à l’intérieur du nez un film protecteur empêchant la fixation des allergènes : ils peuvent s’utiliser après le début de la réaction allergique mais sont également intéressants en prévention, s’ils sont appliqués au moins 10 minutes avant l’exposition.
Soulager l’irritation des yeux
Le lavage des yeux au sérum physiologique ou à l’aide d’une solution au borax et à l’acide borique est le premier réflexe à avoir.
Ensuite on peut appliquer un collyre à base de cromoglycate de sodium. Attention, toutes les spécialités ne sont pas utilisables chez l’enfant, votre pharmacien saura vous conseiller.
Des médicaments en complément
Si cela ne suffit pas ou en complément des actions décrites ci-dessus, votre pharmacien et votre médecin peuvent vous proposer de prendre par voie orale des molécules antihistaminiques, c’est-à-dire antiallergiques. Ces médicaments auront pour effet de bloquer les effets de la réaction allergique aux pollens dans votre corps et d’en limiter les symptômes.
Et si ça ne suffit pas ?
Si ces antihistaminiques ne suffisent pas à contrôler les crises, un médecin spécialiste, un allergologue, pourra vous prescrire une autre approche thérapeutique. Il s’agit de la désensibilisation ou immunothérapie allergénique (ITA). Son principe : administrer des extraits d’allergènes durant au moins 3 ans, cette durée étant retenue par les recommandations internationales comme celle permettant une modification de l’évolution de cette pathologie.
A l’issue de cette période de 3 ans, vos symptômes seront presque totalement maitrisés et vous n’aurez plus besoin de prendre de médicaments antiallergiques la plupart du temps.