Encore mal connus du grand public, les papillomavirus (également appelés HPV pour human papillomavirus) constituent un groupe d’agents pathogènes bien fourni : les experts en dénombrent plus de 200, dont 12 sont actuellement identifiés comme à haut risque (HR) oncogène, c’est-à-dire en capacité de provoquer des cancers.
Les deux sexes concernés
En effet, une fois présents dans l’organisme, ces derniers persistent (dans 10 % des cas) à l’issue de la phase d’infection qui passe généralement inaperçue. Ils provoquent alors la formation de lésions pré-cancéreuses qui peuvent évoluer. Les HPV sont responsables chaque année d’environ 6 300 cas de cancers. S’agit-il à chaque fois de cancers du col de l’utérus ? Non ! En effet, ces virus sont également impliqués dans la survenue de cancers de la vulve, du vagin, des voies aérodigestives supérieures (les VADS, soit la bouche et la gorge) ainsi que de l’anus et du pénis. D’après les estimations, un tiers des patients concernés sont des hommes : le fait que les papillomavirus provoquent exclusivement des cancers dits féminins est une idée reçue.
Une vaccination durant l’adolescence
Pour se protéger de ces cancers induits par des virus, il est possible de se faire vacciner contre certaines souches. Comme le précise Santé Publique France, « pratiquée avant le début de la vie sexuelle, l'efficacité de la vaccination pour empêcher l’infection par [les souches visées par le vaccin] est proche de 100 % ». Depuis 2017, la vaccination contre les infections à HPV est recommandée en France, essentiellement chez les jeunes filles. A présent, cette recommandation s’applique également aux garçons. Le schéma vaccinal conseillé est de deux doses de vaccin injectées à 6 mois d’intervalle chez les 11-14 ans révolus ou bien en rattrapage chez les 15-19 ans révolus avec 3 doses dont les rappels sont pratiqués à 2 et 6 mois de distance de la première vaccination. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin ou votre pharmacien !
