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Un Français sur quatre boit trop d'alcool

Illustration - Un Français sur quatre boit trop d'

Par Nomad_Soul

Le dernier Baromètre de Santé publique France fait le point sur la consommation d’alcool des Français, et rappelle les risques de cette substance.

Santé publique France a réalisé une enquête téléphonique auprès de la population adulte résidant en France métropolitaine, entre janvier et mars, puis entre juin et juillet 2020, auprès de 14 873 individus. L’objectif de ce sondage ? Analyser les habitudes des Français pour améliorer le ciblage des actions de prévention, en tenant compte des inégalités sociales de santé.

Une consommation qui ne décroit plus

Selon les résultats du sondage publiés le 9 novembre 2021, la consommation d’alcool stagne en France après avoir régulièrement diminué ces dernières décennies. On y apprend ainsi que « 23,7 % de la population âgée de 18 à 75 ans dépassaient les repères de consommation d'alcool » en 2020.  Ces consommations à risque étaient davantage le fait des hommes (33,5 % d'entre eux) que des femmes (14,9 %). Mais que signifie au juste « dépasser les repères de consommation » ? Cela veut dire « avoir bu plus de deux verres d’alcool en une journée et/ou avoir bu plus de dix verres d’alcool sur l’ensemble de la semaine et/ou ne pas avoir eu au moins deux jours sans consommation d’alcool au cours de la semaine ». Des quantités ou fréquences supérieures, donc, aux recommandations synthétisées dans un slogan par Santé publique France : « Pour votre santé, l’alcool, c’est maximum 2 verres par jour et pas tous les jours ». Plus précisément, il est conseillé de ne pas consommer plus de 10 verres d’alcool par semaine, de ne pas consommer plus de 2 verres par jour et de ne pas boire d’alcool au moins 2 jours par semaine.

Une toxicité connue

L’alcool est une substance connue pour ses effets délétères sur la santé : le fait d’en consommer en de telles quantités expose à des « complications hépatiques, cardiovasculaires, neurologiques ainsi qu’à un risque majoré de cancers », comme l’explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) . « Certaines maladies sont exclusivement attribuables à l’alcool, notamment la cirrhose alcoolique ou certaines atteintes neurologiques comme l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke et le syndrome de Korsakoff. Pour d’autres pathologies, l’alcool constitue un facteur de risque. C’est le cas de cancers (bouche, pharynx, larynx, œsophage, foie, sein, cancer colorectal) et de maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, cardiopathie ischémique). Des troubles cognitifs sont en outre observés chez plus de la moitié des personnes alcoolodépendantes : altération de la mémoire, inadaptation de certains mouvements... Ces troubles sont lentement réversibles. » De façon plus générale, l’alcool constitue la deuxième cause de mortalité prématurée dans notre pays, et l’une des premières causes d’hospitalisation.

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