C’est une nouvelle évolution du calendrier de vaccination de la population qui a été annoncée le 2 juin 2021. Les Français âgés de plus de 12 ans vont pouvoir accéder à la vaccination contre la Covid-19 à partir du 15 juin. L’objectif : « Participer au mouvement d'immunité collective qui nous permettra de limiter la fermeture de classes à la rentrée et de protéger les adolescents », a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran, le 2 juin au soir sur TF1.
Cette décision fait suite à un avis rendu par la Haute Autorité de santé (HAS) à propos de la vaccination des 12-15 ans. Dans ce dernier, la HAS recommandait toutefois de donner la « priorité aux adolescents avec des comorbidités ou qui vivent dans l’entourage d’une personne immuno-déprimée ou vulnérable ». Ce point n’a pas été retenu par le gouvernement, qui a choisi d’ouvrir la vaccination à tous les jeunes à partir de 12 ans, quel que soit leur profil.
Quel vaccin ?
Pour la protection des jeunes, c’est le vaccin à ARN messager (ARNm) Pfizer-BioNTech qui va être utilisé. Il nécessite une première injection puis un rappel, 6 semaines après.
Où se feront-ils vacciner ?
La vaccination des jeunes aura lieu en centres de vaccination. Il n’est pas question, pour l’heure en tous cas, d’injections en pharmacie ou en cabinet médical.
Pourquoi vacciner les jeunes ?
Il est clair que la population des moins de 18 ans est beaucoup moins concernée que la population plus âgée par les formes graves de la Covid-19. Selon les données de la HAS, ils représentent un peu moins de 1 % des cas ayant nécessité un passage en réanimation actuellement. Cependant, il y a derrière la vaccination de cette tranche d’âge un enjeu plus global, celui de réduire la circulation du virus. Lorsqu’on sait que c’est cette circulation qui contribue à l’émergence de nouveaux variants, on comprend mieux l’importance de vacciner largement la population et donc aussi les adolescents.
Par ailleurs, il est important de mettre en place toutes les mesures qui peuvent permettre aux jeunes de retrouver une vie sociale normale. « La rupture des interactions sociales et la rupture scolaire ont des effets délétères sur les adolescents. Les vacciner représente un bénéfice individuel évident sur le plan psychologique et social », explique ainsi Elisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations de la HAS.
Quel recul avons-nous sur la sécurité de cette vaccination des adolescents ?
D’autres pays ont débuté plus tôt que la France la vaccination des jeunes. Par exemple, aux États-Unis, plus de 6 millions d’Américains âgés de 12 à 18 ans avaient déjà reçu au moins une dose du vaccin Pfizer-BioNTech depuis la mi-mai 2021. Ce retour d’expérience est très rassurant : la pharmacovigilance n’a pas mis en évidence de problèmes particuliers de tolérance.
